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« 2017, ce n’est pas demain. » Titillé sur ses intentions concernant la prochaine élection présidentielle, Alain Juppé botte une fois de plus en touche dans une interview accordée aux Inrocks : « Pour l’instant, c’est Bordeaux, Bordeaux, Bordeaux. Le reste c’est du domaine de l’interprétation. »
Le maire, en campagne pour sa réélection, cède lui-même à l’interprétation en faisant référence à un classement du quotidien Les Echos qui placerait Bordeaux « en tête des villes les plus dynamiques de France, puis Toulouse et Paris ». En fait de classement, cette information publiée par Les Echos le 28 janvier dernier est en réalité un sondage commandé à l’institut Think par le 21ème Salon des entrepreneurs ; sondage – réalisé auprès de mille personnes, pas forcément expertes – posant la question suivante : « Parmi les 30 plus grandes villes de France, dites-nous selon vous celles dont le dynamisme économique s’est fortement amélioré ces dernières années ». Bordeaux est donc arrivé en tête de ce sondage d’opinion qui prouve, certes, la bonne image de la ville dans le reste du pays. Mais nullement d’un classement du quotidien Les Echos qui serait basé sur des éléments objectifs de comparaison avec les autres villes françaises.
Interprétation encore de la part d’Alain Juppé sur les projets de l’ex-président de la République ? « Je crois que Sarkozy meurt d’envie de retourner à la vie politique », affirme le maire de Bordeaux, qui ajoute : « Si c’est lui qui devient le champion de l’UMP, il faudra qu’il renouvelle son stock d’idées. » Ce à quoi Nicolas Sarkozy pourrait légitimement répondre qu’il lui reste encore du temps. Après tout, « 2017, ce n’est pas demain ».
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