Alors que les consultations de quartiers – évoquées dans un article sur notre site – ne le présageaient pas, Alain Juppé a laissé comprendre sur radio France Bleu Gironde que le rugby pourrait s’installer au stade Chaban-Delmas après le départ des Girondins. « C’est pour m’emmerder que l’on a répandu le bruit que je n’aimais pas le rugby, disait-il, alors que c’est moi qui ai contribué à sauver le club. »
« J’avais dit que nous étudions plusieurs solutions. Et au fur et à mesure que les études avancent, je me rends compte qu’il serait sans doute possible de conserver à Lescure, appelons ce site ainsi [sic], un stade de 15 à 20000 places en réaménageant le reste du site pour l’ouvrir sur le quartier. L’UBB pourrait jouer en alternance les matchs “classiques” sur ce stade rénové et les grands matchs au Grand Stade parce que ça lui apportera beaucoup de recettes de billetterie. L’UBB est capable de faire 35 000 personnes. »
Voilà qui répond clairement à la volonté de Laurent Marti, président de l’Union Bordeaux Bègles, de voir son club résident du stade Chaban-Delmas.
Joint par la même radio, Noël Mamère, le maire de Bègles qui souhaite la rénovation du stade Moga et garder le club sur sa ville, n’a pas été enchanté par l’annonce d’Alain Juppé :
« Ces déclarations sont à géométrie variable en fonction de la campagne électorale. Il faut exclure le stade Chaban-Delmas et la question du rugby de la campagne électorale et regarder ça de manière sérieuse après les élections. On nous présente des études que personne ne connaît. Faisons plutôt des études sérieuses en concertation entre la CUB, la ville de Bordeaux et la ville de Bègles et voyons ce qui sera le plus intéressant et le plus performant en termes sportif, économique et d’aménagement du territoire. »
Alain Juppé a fait savoir que « la réorganisation du stade Chaban serait d’un coût très inférieur à la construction d’un stade à Bègles ».
Sur Facebook, les réaction des partisans de l’installation de l’UBB au stade Chaban-Delmas sont nombreuses. Ils s’en réjouissent tout en regrettant la réduction du nombre de places [NDLR : actuellement 34 694 places].
En toute logique, rien ne sera arrêté avant les élections municipales. Nul doute que cette annonce fera son petit effet bientôt dans les urnes.
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