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La Grande jonction, parce que le numérique va vite

La Grande jonction et La Nuit du web et de l’innovation seront ce vendredi les deux rendez-vous phares de la Semaine digitale, véritable « accélérateur de projets locaux », estime Antoine Bidegain, chargé de mission Cité Digitale à la Mairie de Bordeaux. Entretien.

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La Grande jonction, parce que le numérique va vite

Le village de l'innovation installé au Palais Rohan (WS/Rue89 Bordeaux)
Le village de l’innovation installé au Palais Rohan (WS/Rue89 Bordeaux)

La Semaine digitale enchaîne les thématiques jusqu’à samedi prochain. Après le succès de la journée sur les femmes et le numérique mardi, la journée sur les usages éducatifs du numérique, mercredi, a réuni 47 villes de France et 200 professeurs d’écoles.

Antoine Bidegain (DR)
Antoine Bidegain (DR)

Pour Antoine Bidegain, chargé de mission Cité Digitale à la mairie de Bordeaux – « l’homme dont la curiosité nous ramène toujours plein d’idées », dixit Alain Juppé –, cette édition 2014 gravit « une nouvelle marche », de par le nombre de sujets abordées mais aussi par la fréquentation, qui s’annonce déjà importante en regard des premières éditions.

Bien sûr, les évènements culturels y sont pour beaucoup, mais pas que. 2000 personnes sont par exemple attendue à la Nuit du web et de l’innovation. Entretien avec Antoine Bidegain.

Rue89 Bordeaux : A l’occasion de la quatrième édition de la Semaine digitale, où en est la transition numérique ?

Antoine Bidegain : La Semaine digitale est un rendez-vous annuel permettant de faire le point sur l’environnement du numérique, qui évolue très vite. Il y a quatre ans, la première version mettait à l’honneur les QR Code. Aujourd’hui, ce sujet est quasi néandertalien ! On voit à quel point les choses vont vite. Avec l’intérêt manifesté par le public toujours en nombre croissant, ce type d’événement monte en gamme. Il y a de plus en plus de propositions et un foisonnement notable d’innovations. Nous devons, nous les collectivités, être capables de prendre acte de tout ce que proposent la société civile, les associations, les petites start up et les grands groupes.

La Grande jonction est-elle mise en place dans ce sens ?

La Grande jonction en est à sa deuxième édition, elle a été introduite dans la semaine digitale l’an dernier pour apporter une dimension b2b (business to business), professionnelle plus forte. Quand on parle de numérique et d’entreprise, on parle tout de suite de start up innovantes qui se lancent dans de grandes aventures. Pendant la Semaine digitale, ces entrepreneurs sont partout, en effet.

En revanche, la Grande jonction s’adresse à toutes les entreprises, même celles qui sont loin du numérique. Le but est de leur dire qu’il y a des relais de croissance possibles grâce au numérique pour leur activité. 1900 entreprises sont inscrites cette année, ce chiffre montre que notre message est passé. Certaines savent ce qu’elles veulent et d’autres ne demandent qu’à être convaincues.

« Mettre la data au service des affaires »

Est-ce qu’on peut encore parler de fracture numérique ?

Oui et non, le terme est trompeur. Il faut plutôt parler de rythme. On peut se mettre au numérique, mais l’intérêt est de s’y mettre vite. Sinon on fait du surplace et on se laisse distancer par les progrès rapides. Il faut, d’un côté, que nous accélérions notre capacité d’innovation et, de l’autre, que nous motivions l’usage de ces nouvelles technologies.

Est-ce que le numérique concerne toute les entreprises ?

D’une certaine manière oui, même indirectement. L’idée retenue cette année, c’est de mettre la data au service des affaires. Il ne s’agit pas seulement de la capacité à gérer des bases de données mais aussi de la capacité d’identifier dans la masse de ces données que manipulent toutes les entreprises, soit de nouveaux marchés, soit de nouveaux produits.

Que retenez vous d’ores et déjà de cette Semaine ?

On est très surpris de voir que cet appel à venir écouter et proposer soit autant suivi. L’impact est très visible également sur les réseaux sociaux. Beaucoup de projets qui n’étaient pas visibles sont sortis du bois. La Semaine digitale est ainsi une vitrine, un attracteur et un accélérateur de projets locaux.

Si je dois faire un focus, ce serait sur la venue de Michael Morrissey, du Food Innovation Center à Portland. Il démontre comment des innovations alimentaires peuvent profiter aux start up, notamment en lien avec la traçabilité et la qualité des produits. On est en plein développement durable : le mal-manger a un coût social colossal, et on peut se féliciter de voir des entreprises fabriquer des produits de masse tout en répondant à des exigences alimentaires et éthiques.

Y a-t-il une sensibilisation à la pollution numérique ?

Le numérique, il faut le reconnaître, s’avère être très énergivore. Mais il est également au service des bonnes pratiques, notamment sur la neutralité thermique dans le bâtiment, ou les services de la ville intelligente – optimiser les flux, limiter les déplacements inutiles… Si on n’est pas capable de faire du numérique un levier pur un développement durable réel, on aura raté la moitié de la partie.


#Antoine Bidegain

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