Média local avec zéro milliardaire dedans

Ligne D et tram-train stoppés : la CUB fait appel

Les élus de la Communauté urbaine de Bordeaux ont affirmé ce vendredi  leur volonté de poursuivre les deux projets de tram-train du Médoc et de ligne D du tramway, après l’invalidation ce jeudi par le tribunal administratif des déclarations d’utilité publique (DUP) les concernant, et vont faire appel. « C’est une épreuve pour la CUB, ne …

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89Bordeaux, abonnez-vous.


Tramway à la station des Berges du lac (Photo SB/Rue89 Bordeaux)
Tramway à la station des Berges du lac (Photo SB/Rue89 Bordeaux)

Les élus de la Communauté urbaine de Bordeaux ont affirmé ce vendredi  leur volonté de poursuivre les deux projets de tram-train du Médoc et de ligne D du tramway, après l’invalidation ce jeudi par le tribunal administratif des déclarations d’utilité publique (DUP) les concernant, et vont faire appel.

« C’est une épreuve pour la CUB, ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, a déclaré Alain Juppé, président de la Communauté urbaine. Nous prenons acte de ces deux jugements. Mais l’analyse des considérants montre que ceux-ci comporte un certain nombre d’erreurs, sur les fréquentations attendues et le nombre de rames, et nous avons décidé d’un commun accord de faire appel. »

Soulignant que les décisions du tribunal sont motivées par des vices de forme, les éléments mis à disposition du public n’auraient pas permis à celui-ci d’apprécier l’utilité des projets, le maire de Bordeaux annonce « relancer immédiatement les procédures de DUP pour se mettre en stricte conformité avec les exigences du juge ».

La CUB compte par ailleurs assortir cet appel d’une demande de sursis à exécution du jugement, afin de continuer les travaux, déjà bien avancés dans le cas du tram-train. Et Alain Juppé écarte pour l’heure toute remise en cause des tracés, ou remplacement des trams par des bus à haut niveau de service.

En rang d’oignon pendant la conférence de presse, toutes tendances politiques confondues, les maires de la métropole ont insisté sur l’importance de ces projets.

« Notre volonté de développer le réseau de tramway n’est en rien affectée par ces deux décisions, insiste Alain Anziani, maire de Mérignac et premier vice-président (PS) de la CUB. Nous devons satisfaire une attente forte de la population. Et le jugement prend en compte chaque ligne séparément, or nous savons très bien qu’il y a un effet réseau : plus le tramway se développe, plus la fréquentation augmente, et celle des lignes A et B est aujourd’hui supérieure aux attentes , c’est pour cela que nous instaurons des services partiels sur certaines rames. »

Pour Alain Juppé, il en va aussi de « l’attractivité du territoire » :

« Le réseau de transport en commun doit être à la hauteur des ambitions de la métropole bordelaise (un million d’habitants, NDLR). Car dans la compétition entre villes européennes, un des atouts de la France, c’est la qualité de ses infrastructures ».

Il ajoute que si Transcub’, à l’origine du recours devant le tribunal administratif, avait gagné tous ses recours précédent, « il n’y aurait pas de tramway à Bordeaux, ni de première ni de deuxième phase ».

Seule voix discordante, dans un communiqué de presse la député socialiste Michèle Delaunay « prend acte positivement du jugement (d’invalidation du projet concernant la ligne D du tram, NDLR) et salue l’action citoyenne de TransCub ». Elle espère de ce fait que le président de la CUB puisse étudier d’autres solutions alternatives et envisager l’option d’un « trajet sud qui dessert les 45000 habitants de Caudéran ».


#Alain Anziani

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles
Partager
Plus d'options
Quitter la version mobile