Très ému, réprimant ses larmes à quelques reprises, le président socialiste du conseil général a expliqué lors d’une conférence de presse pourquoi il ne serait pas candidat aux élections cantonales de 2015.
« Bien sûr, je ne pars pas le cœur léger, mais avec le sentiment du devoir accompli. Il est temps de passer les commandes à une autre génération », a affirmé Philippe Madrelle.
Affichant plusieurs fois sa « fierté » d’avoir toujours gagné des élections sur son nom, comme des réalisations du Conseil général, qu’il a longuement évoqué, il se dit soucieux de ne pas faire « le mandat de trop » :
« Il faut rester maître de son destin, de ses émotions, pour arrêter à un âge raisonnable, que certains jugent excessif (…). Cette décision est complètement étrangère à mon état de santé, cela va très bien de ce côté, et au contexte politique – vous avez constaté que l’issue des élections sénatoriales m’avait assez peu affecté », a relevé le sénateur socialiste qui, réélu cette année, n’a pas l’intention de déserter le palais du Luxembourg.
Portrait-robot du successeur
Figure de la vie politique locale, le patron de la Gironde veut donc laisser la main à « une nouvelle génération de dirigeants ». Il n’a pas voulu mentionner qui il aimerait voir lui succéder, précisant que cela ferait l’objet d’une « procédure démocratique ouverte », et estimant que « plusieurs personnalités expérimentées, occupant des postes exposés » pourraient y prétendre.
Mais il a livré un « cahier des charges », qui comptera selon lui davantage que les « affinités personnelles ».
Le « bon profil » devra ainsi réunir 4 conditions : avoir « un sens élevé des solidarités territoriales, et rejetant la Gironde à deux vitesses » ; « avoir une expérience de maire » afin de pouvoir appliquer la solidarité entre communes et territoires ; être issu de l’équipe sortante des dirigeants du Conseil général ; « concilier une grande hauteur de vue et un sens de l’anticipation stratégique » pour positionner le département entre la métropole bordelaise et la future grande région.
Selon certains responsables du PS girondin, ce portrait-robot – un maire « quadra » vice-président du Conseil général –, limiterait le choix à deux personnalités : Christine Bost, maire d’Eysines, et Jean-Luc Gleyze, maire de Captieux. Reste à voir si elles feront acte de candidature pour succéder au vieux lion.
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