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Un « appel de Bordeaux » pour un accord global sur le climat

Alain Juppé a lancé un « appel de Bordeaux » des maires, pour parvenir à un accord lors du sommet international sur le changement climatique (COP 21), qui se tiendra fin 2015 à Paris. En présence notamment de la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, le président de Bordeaux Métropole a présenté cet appel ce jeudi lors des …

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Un « appel de Bordeaux » pour un accord global sur le climat

Les élus et la ministre de l'Ecologie signent l'appel de Bordeaux, ce jeudi (SB/Rue89 Bordeaux)
Les élus et la ministre de l’Ecologie signent l’appel de Bordeaux, ce jeudi (SB/Rue89 Bordeaux)

Alain Juppé a lancé un « appel de Bordeaux » des maires, pour parvenir à un accord lors du sommet international sur le changement climatique (COP 21), qui se tiendra fin 2015 à Paris. En présence notamment de la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, le président de Bordeaux Métropole a présenté cet appel ce jeudi lors des Assises de l’énergie des collectivités territoriales, au Palais des Congrès.

« Il faudra arriver à un accord véritablement contraignant à Paris, a martelé l’ancien Premier ministre, lors de cet évènement qui réunit 1700 personnes. Quand on voit que seulement 10 milliards de dollars ont été réunis sur les 100 milliards promis par les États à Copenhague (pour le Fonds vert de lutte contre le changement le climatique), il faudra que ce sommet soit suivi d’effets ».

Un texte déjà signé par les 10 représentants des collectivités locales, dont la maire de Paris Anne Hidalgo, Alain Rousset, président de la région Aquitaine, ou François Baroin, président de l’Association des maires de France, a été présenté en ce sens, dans la continuité de la feuille de route adoptée à Nantes en septembre 2013.

Il s’adresse  « aux différentes autorités qui se réuniront tout au long de cette année pour préparer l’accord sur le changement climatique » et aux « chefs d’État qui se réuniront à Paris pour l’adopter ».

« Nous les appelons à prendre en considération, dans les décisions de la COP de Paris, le rôle central des territoires, dans l’adaptation (au changement climatique) comme dans l’atténuation, et de soutenir les mécanismes permettant de renforcer l’action globale et régionale, notamment dans les pays en développement, et les partenariats. Nous leur demandons solennellement, à ce moment clé et inédit de l’histoire de notre planète, de prendre leurs responsabilités face aux générations, nées à l’aube du XXIe siècle, qui sont et seront les premières à subir de manière sensible les conséquences du dérèglement climatique. Nous en appelons à leur conscience afin qu’un engagement historique, universel et contraignant, soit conclu en faveur d’une réponse globale au défi climatique. »

Facebook et speed-dating

Alain Juppé a souligné que les collectivités locales souhaitent être « parties prenantes du processus, et pas seulement spectateurs muets. Les Nations Unies sont d’accord, il faut que cela dure jusqu’à la conférence de Paris ».

En conférence de presse, Anne Hidalgo a précisé que les grands maires avaient pour la première fois été invités récemment à un certain nombre de sessions, et pas seulement au titre d’observateurs.

« Cet appel de Bordeaux est un symbole politique qui met la pression sur les États, se réjouit la maire de Paris. Il montre que si des élus disent des choses communes à l’échelle globale, c’est bien que le monde est capable de tomber d’accord. »

Les représentants des collectivités locales sont en effet limitées dans leur action de lobbying, souligne Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique :

« Nous menons un travail précis d’analyse de texte et de propositions d’amendements. Mais ensuite c’est comme facebook – on cherche des amis parmi les représentants des États pour les déposer – et du speed-dating – on en a 200 à rencontrer en quelques jours. »

L’enjeu est aussi financier pour les territoires : comment les mécanismes financier (de développement propre, Fonds Vert…) seront-ils répartis ?

Dans l’immédiat, ils attendent ainsi de la loi sur la transition énergétique et la croissance verte, qui sera votée solennellement en mars, qu’elle débloque des crédits pour la mobilité ou la rénovation thermique des bâtiments.


#Alain Juppé

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