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Juppé condamné pour diffamation envers Mélenchon

C’est une petite phrase datant de l’entre deux tours des élections présidentielles de 2012 qui condamne ce jeudi le maire de Bordeaux. Alain Juppé, sur l’antenne de France Inter le 12 juin 2012, attaquait le candidat Front de Gauche, affirmant qu’il entretenait des « relations sulfureuses avec certaines personnalités […] qui [prônent] l’antisémitisme. Mikis Theodorakis, c’est …

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Juppé condamné pour diffamation envers Mélenchon

Alain Juppé (Xavier Ridon/Rue89 Bordeaux)
Alain Juppé (Xavier Ridon/Rue89 Bordeaux)

C’est une petite phrase datant de l’entre deux tours des élections présidentielles de 2012 qui condamne ce jeudi le maire de Bordeaux. Alain Juppé, sur l’antenne de France Inter le 12 juin 2012, attaquait le candidat Front de Gauche, affirmant qu’il entretenait des « relations sulfureuses avec certaines personnalités […] qui [prônent] l’antisémitisme. Mikis Theodorakis, c’est un copain de Jean-Luc Mélenchon ».

Mélenchon attaque trois membres de l’UMP

Dans les faits, le co-fondateur du Parti de Gauche avait relayé sur son blog en juin 2011 l’appel contre l’austérité de Mikis Theodorakis. Le compositeur grec avait été l’auteur de déclarations antisémites à plusieurs reprises dont en février 2011. Quatre mois plus tard, Jean-Luc Mélenchon relaie donc un appel anti-austérité du compositeur sans avoir connaissance de ses propos qui en France n’ont pas défrayé la chronique et qui n’apparaitront que deux mois plus tard sur sa fiche Wikipedia.

Durant l’élection présidentielle de 2012, Nathalie Kosciuko-Morizet lance les hostilités et assure que Mélenchon accueille « sur son site, des gens qui [faisaient] profession d’antisémitisme ». Le lendemain, Alain Juppé enfonce le clou sur France Inter. Le surlendemain, c’est au tour de Jean-François Copé d’insister sur le même thème. Sûr de son bon droit, Jean-Luc Mélenchon attaque les trois membres de l’UMP pour diffamation.

« Enorme : Copé, NKM, Juppé, tous condamnés »

Le tribunal correctionnel de Paris lui donne raison. Les trois personnalités politiques sont condamnées à 1000 euros d’amende pour avoir attaqué publiquement Jean-Luc Mélenchon d’ « accointances antisémites ». Ils devront aussi s’acquitter de 1000 euros de dommages et intérêts chacun au titre du préjudice moral et 1000 de frais de justice. Des sanctions qui sont allés au-delà des demandes du parquet qui suggéraient la relaxe estimant que les propos ne dépassaient pas la liberté d’expression.

Par SMS, Jean-Luc Mélenchon a communiqué sa joie à un journaliste de Libération : « Enorme : Copé, NKM, Juppé, tous condamnés pour diffamation envers moi ». Sur son blog, il ajoute :

« Il y a assez d’antisémites dans notre pays pour que des pyromanes puissent s’amuser à inventer de faux antisémites. Cette banalisation dans l’accusation d’antisémitisme est irresponsable et dangereuse pour la République. »


#Alain Juppé

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