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Clément Salzes rempile pour la Solitaire du Figaro

Quarante skippers vont prendre le large ce dimanche 31 mai de Pauillac pour la 46e Solitaire du Figaro. Sur la ligne de départ, le Bordelais Clément Salzes s’apprête à vivre sa deuxième édition sur son bateau Bordeaux Terre Atlantique.

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Clément Salzes rempile pour la Solitaire du Figaro

Le navigateur bordelais, Clément Salzes reprend la mer avec son bateau Bordeaux Atlantique (WS/Rue89 Bordeaux)
Le navigateur bordelais, Clément Salzes, reprend la mer avec son bateau Bordeaux Terre Atlantique (WS/Rue89 Bordeaux)

Amarré au ponton d’honneur à l’occasion de la fête du fleuve, le bateau de Clément Salzes reçoit les derniers préparatifs avant le départ. Le jour du rendez-vous avec le skipper bordelais, les membres d’une startup locale trinquent sur le pont pour fêter cette deuxième participation.

C’est l’équipe de Loisirs enchères, une jeune société qui avait organisé une soirée de soutien sur le « Sicambre », l’un des trois bateaux de Bordeaux River Cruise, également partenaire de cet événement qui a rapporté 5000 euros :

« Il y a eu de nombreuses initiatives pour récolter les fonds, se réjouit Clément Salzes. D’autres ont pu rapporter des mécènes particuliers. Le projet s’est construit comme ça, de manière participative. »

Avec un budget deux fois inférieur à d’autres

Avant la mobilisation autour du projet et un appel aux dons qui a réuni 10 000 euros, Clément Salzes a sollicité les fidèles partenaires qui étaient de l’aventure en 2014, l’aéroport de Bordeaux et Bordeaux Port Atlantique. Cette année l’Union maritime et portuaire, Liquard Immobilier, et le cabinet d’avocats Vectis ont eux aussi mis la main à la poche :

« On est parti sur un budget de 130 000 euros, ajoute le skipper. C’est un budget amateur ! Il y a dans la course des budget au delà de 200 000 euros. Pour finir, on a réuni 90 000 euros. »

Le jeune architecte naval de 32 ans s’en réjouit tout de même et rappelle qu’une partie de l’argent récolté servira à mettre en place des actions auprès du public pour valoriser la Garonne et la sauvegarde de l’environnement en partenariat avec les Marins de la lune, le chantier naval associatif ARPEJe et Surfrider Foundation – mercredi dernier, il participait avec cette dernière ONG à une collecte de déchets sur le fleuve.

La solitaire : un projet sur deux ans

Ces activités, qui s’ajoutent au travail auprès des scolaires en échange du soutien de la Ville de Bordeaux, prennent une grande partie de son temps « quand les autres sont sur l’eau à s’entrainer » :

« C’est l’éthique du projet ! C’est cet esprit qui me permet d’attirer les partenaires. »

Cependant, pas d’inquiétudes, Clément Salzes est prêt. Il a pu s’entrainer au sein d’une équipe et un cadre en Vendée qui, selon lui, lui ont apporté beaucoup. Ajouté à cela l’expérience de l’année dernière, le skipper dit avoir appris « à passer 4 jours au large : comment se préserver, savoir gérer son capital énergie sur 4 étapes, et savoir jusqu’où on peut pousser les limites » :

« L’an dernier, c’était une solitaire avec des ambitions de bizuth ! Je ne suis pas passé loin du podium. Certes, je manquais de préparation mais j’avais lancé le projet sur deux ans. L’édition 2014 était une sorte de repérage et ça s’est passé plutôt bien par rapport au peu de moyens et peu d’entrainements. L’objectif final est cette solitaire 2015. »

Une continuité dans le projet

Dans son blog sur Rue89 Bordeaux – à suivre pour La solitaire du Figaro 2015 –, Clément Salzes nous avait fait vivre la course de 2014 étape par étape. On se souvient de quelques avaries : la grande voile trouée dès le départ, un écran de contrôle cassé sur la dernière étape… Des problèmes qui n’ont pas empêché le skipper d’arriver 29e au classement général et 4e bizuth, une bonne performance selon le skipper :

« Cette année, j’ai passé beaucoup plus de temps sur l’eau, ajoute Clément Salzes. J’ai navigué, j’ai cassé des trucs, on a modifié, on a essayé, on a travaillé la météo… Je me sens plus aguerri dans la conduite du bateau. »

Avec un bon jeu de voiles, un génois et un spi flambant neufs, la version 2015 du Bénéteau du Bordelais est d’attaque. Une équipe plus étoffée s’est formée autour du skipper qui assure que, sans elle, il ne serait jamais sur la ligne de départ.

Partir de Bordeaux, avec des partenaires bordelais, donne à Clément Salzes une motivation supplémentaire :

« Ça réunit tout ce que j’aime : la course au large, la Garonne, le fleuve. Je peut-être pratiqué l’Estuaire plus que certains, mais la concurrence s’adapte vite. »

Si le Bordelais est ravi de prendre le départ de cette 46e solitaire de sa ville, il hésite pour l’année prochaine :

« Si Bordeaux accueille la Solitaire une nouvelle fois, pourquoi pas ? J’aimerais bien qu’il y a ait une continuité dans ce projet, il y a eu tout un travail fait et ce serait dommage de s’arrêter là. »

À bon entendeur, salut ! Et à Clément Salzes, bon vent.

A suivre


#bordeaux terre atlantique

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