Suite à une réunion avec la police municipale ce jeudi, le maire de Bordeaux a consenti à améliorer la protection de ses agents en les équipant du pistolet électrique Taser. Une mesure censée améliorer la sécurité dans les zones d’attractivité.
« C’est fait pour protéger la police municipale face à des situations compliquées, assure Jean-Louis David, adjoint au maire en charge de la politique de proximité. Une brigade de 25 personnes sera mise en place pour la lutte contre l’incivilité. Pendant six ans, aucun fait de violence n’a été déploré sur des agents municipaux, or durant les six derniers mois, il y en a eu cinq. »
Jean-Louis David évoque notamment le caillassage, il y a quinze jours près des quais, de policiers municipaux par « une dizaine de jeunes hyper alcoolisés, alors que 200 à 300 personnes étaient sur la zone ».
La nature des débordements ne justifiant pas l’utilisation d’armes dites « létales » capables des blesser gravement ou de tuer, le choix d’un « pistolet à impulsion électrique » était le plus approprié, selon le maire Alain Juppé.
Un investissement de 100000 euros
L’appareil envoie une décharge pendant cinq secondes pour immobiliser une personne menaçante. Le système est contesté au Canada et aux États-Unis, où des interventions policières à l’aide de Tasers ont entraîné la mort. En France, les risques du Taser sont au centre d’un procès contre Olivier Besancenot perdu par le distributeur du pistolet.
Les armes seront stockées dans des locaux et emportées par la brigade selon la nature de la mission. Pour l’année de mise en place de la brigade, sa formation et l’achat du matériel, 100000 euros seront déboursés, le coût se stabilisera à 25000 euros pour les années à venir.
« La question de l’armement des policiers municipaux se pose depuis un moment. Après les attentats du 7 janvier dernier, un groupe de travail a été mis en place avec la police municipale. »
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