« Les conditions de vie sont terribles » s’accordent à dire les élus socialistes qui se sont rendus ce samedi après-midi sur le campement des réfugiés et demandeurs d’asile sahraouis situé au milieu de la bretelle d’accès au pont Saint-Jean du côté de la rive droite.
Une solution transitoire
Alerté par l’élue PS Emmanuelle Ajon, Jean-Luc Gleyze a pu constater sur place les difficiles conditions sanitaires de ce camp improvisé par les réfugiés après leur expulsion du bidonville du pont Saint-Jean :
« Je savais que des associations et des citoyens fournissaient des bouteilles d’eau, mais les réfugiés n’avaient rien pour assurer leurs toilettes. Nous avons pu installer deux réservoirs d’eau grâce au CIVB qui a lancé un appel auquel Hervé Grandeau, viticulteur à Tresses, a répondu pour fournir deux cuves d’une contenance de 1000 litres chacune. »
Après un avis favorable de la Lyonnaise des eaux et l’acheminement assuré par les pompiers du Service départemental d’incendie et de secours, les cuves ont été remplies. Elles seront réalimentées régulièrement :
« C’est une solution transitoire, ajoute le président du Conseil départemental. La bonne solution est que ces réfugiés puissent trouver une possibilité d’intégration, surtout par le travail pour un certain nombre d’entre eux qui en ont les capacités. »
« Il reste beaucoup à faire pour trouver une solution »
Pour un solution pérenne, Jean-Luc Gleyze a promis de se pencher sur le problème dès mercredi :
« C’est un sujet qu’il va falloir qu’on traite collectivement, entre les services de l’État et la ville de Bordeaux qui doit s’impliquer puisque les événements se produisent sur son territoire. On ne peut pas continuer à ignorer les conditions de vie dans ce camp qui accueille 130 personnes. »
En effet, la situation difficile des demandeurs d’asile du Sahara occidental à Bordeaux ne date pas d’hier. Le président de Conseil départemental compte « voir avec le préfet ce qui coince et faire en sorte que ce camp n’existe plus » :
« La question des flux de réfugiés va s’accentuer au fil des années, et le problème va devenir de plus en plus important. Nous aurons alors à traiter le sujet avec d’autres moyens que nous avons aujourd’hui. Il reste beaucoup à faire pour trouver une solution. »
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