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30/04/2024 date de fin
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Coupe du monde de rugby : Goodbye England

L’Angleterre est éliminée de sa coupe du monde, l’Écosse continue de pleurer ses cornemuses et l’Irlande d’abuser des chandelles. Pendant ce temps, l’équipe de France retrouve un parfait chef d’orchestre et le Japon confirme son jeu vivace.

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Coupe du monde de rugby : Goodbye England

Le XV de la Rose éliminé de sa coupe du monde dans son temple à Twickenham (Bixentro/Détail)
Le temple du XV de la Rose à Twickenham (Bixentro/Détail)

Plus d’Angleterre ! L’Australie, fidèle à son jeu de mouvement, n’a pas fait de détails. La mêlée était son talon d’Achille ; ce n’est plus qu’un lointain souvenir. Avec une telle troisième ligne et un ouvreur aussi talentueux que Bernard Fowley les wallabies sont de sérieux prétendants au titre. Heureuse UBB qui va récupérer l’un de ses piliers : Sekope Kepu !

Les Anglais ne furent dangereux que par intermittence ; il y avait une classe d’écart. On se gardera, cependant, d’être trop cruels avec nos ennemis héréditaires. Stuart Lancaster a eu le mérite de mettre en place une équipe jeune qui donnera bien du fil à retordre à ses adversaires dans les prochaines années. Le Quinze de la rose a raté sa coupe du monde ; il n’était pas prêt. L’avenir lui appartient. Le côté anti-rosbeef m’a toujours agacé. Après tout, on leur doit ce sport. Et bien d’autres plaisirs. De Shakespeare à Dickens. Et puis Jonny !

Des chardons sans cornemuses

Le match le plus plaisant fut, sans conteste, Japon-Samoa. Quelle fougue chez les Japonais ! Quel appétit pour le mouvement. Un régal. Leur charnière Ono-Tanaka est un modèle de vivacité. Les Samoans se sont réveillés bien trop tard pour contester la mainmise nippone. L’espoir d’une qualification reste, cependant, très aléatoire pour les hommes au maillot cerclé de rouge et blanc. On aimerait tant qu’ils y parviennent !

Tout dépend des Écossais qui furent bien pâles face au jeu rude, stéréotypé mais terriblement efficace des Springboks. Si d’aventure les Samoans battent les hommes au chardon, le soleil levant sera à la fête. A propos d’Ecosse, on se demande où sont passées les cornemuses : « Flower of Scotland » en perd beaucoup de son charme ! Avec l’interdiction des cornemuses dans les stades de cette coupe du monde, le pays hôte se révèle bien peu respectueux de ses invités. Après le triste « Swing low Sweet chariot » couvrant le haka fidjien, ça fait beaucoup.

Le retour de Parisse

Quant aux Blacks, ils ont assuré contre une Géorgie vaillante en diable. D’ici à affirmer qu’ils dominent la compétition, il y a un pas que je ne franchirai pas.

Peu à peu, l’hémisphère sud affirme sa suprématie sur cette coupe du monde. Ce n’est pas le match des Irlandais contre les Italiens qui me contredira. Quel ennui dans le jeu des hommes au trèfle qui abusent des chandelles. Il s’en fallut d’un rien pour que leur stratégie échoue. Le retour du capitaine italien Parisse n’est pas pour rien dans cette métamorphose. On a apprécié aussi l’abattage de Favaro, un sacré troisième ligne. Côté irlandais, leur seconde ligne Henderson fut incroyable de présence.

Un Michalak sur mesure

L’équipe de France peut légitimement prétendre à un succès. Même si un match reste un match. Une équipe de France où l’on a retrouvé un parfait chef d’orchestre avec Frédéric Michalak. Cette coupe du monde est d’ailleurs celle des ouvreurs. Biggar, Fowley, Sexton jouent une partition sans déchets.

On a trop vite enterré l’ouvreur de Toulon. C’est lui qui met ses partenaires dans le bon sens. A une gestion rationnelle du jeu, il ajoute des intuitions de génie. On le vouait aux gémonies et voilà qu’il devient le sauveur de la nation. Nos humeurs sont bien passagères.

N’empêche, si les Bleus l’emportent contre l’Irlande, ils seront soumis à un test délicat contre les Argentins en quart de finale. Les Pumas sont arrivés à maturité et pratiquent un rugby juste, équilibré et opportuniste.

Une coupe du monde incertaine. Que rêver de mieux.


#Coupe du monde de rugby

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