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Les acteurs de l’art contemporain en Aquitaine lancent leur Fusée

Depuis fin septembre, les acteurs de l’art contemporain en Aquitaine ont lancé Fusée, réseau pour coopérer, échanger et mieux faire connaître leurs métiers.

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Les acteurs de l’art contemporain en Aquitaine lancent leur Fusée

Un nouveau réseau pour l'art contemporain aquitain : Fusée (Nasa)
Un nouveau réseau pour l’art contemporain aquitain : Fusée (Nasa)

Ils sont plusieurs à faire le même aveu : « jusque là, on se sentait seul ». Si Denis Driffort de Pollen à Monflanquin (Lot-et-Garonne) est sincère, Julie Laymond de Coop à Bidart (Pays Basque), qui est tout aussi sincère, n’oublie pas qu’avec Galac, le réseau d’art contemporain basque lancé en janvier 2015, elle jouait déjà en équipe.

Mais Fusée n’est pas en orbite que pour tenir compagnie à ceux qui ruminaient dans leurs coins dans ce milieu qui passe très souvent le premier à la trappe des suppressions de budgets. Le réseau Fusée veut aussi donner de la gueule aux acteurs aquitains avant de se noyer dans la grande région. C’est qu’en face, on n’arrive pas les mains vides : le Limousin a son Cinq,25 et le Poitou-Charentes son Cartel.

« Au niveau local, un acteur ne pèse pas lourd »

« On est en retard en la matière », avoue le président du réseau Blaise Mercier (également directeur de Pola à Bègles) qui souligne que le manque était criant dans notre région. Le communiqué qui annonce la création du réseau précise :

« Fusée défend les enjeux et relaye la parole des acteurs dans une logique de plaidoyer constructif auprès des institutions publiques et territoriales ou plus généralement de l’ensemble des acteurs publics du territoire. »

Concrètement ? S’agit-il d’aide au montage des dossiers de financement ? à l’accompagnement dans la défense des programmes et des projets à valider ?

« Cela ne changera rien à notre fonctionnement, rapporte Denis Driffort, nommé vice-président du réseau. Mais il faut reconnaître que quand on est balloté au gré des élections au niveau local, isolé, un acteur ne pèse pas lourd. »

Des liens lointains

Peut-on imaginer une collaboration artistique commune ?

« L’ambiguïté est à la fois cette demande d’inscrire notre structure à une grande échelle et être concret sur un territoire, souligne Denis Driffot. Cependant, un réseau peut être une puissance de communication. »

Entre Montflanquin et Bidart, la route est longue, mais les échanges étaient là « de manière informelle » précise Julie Laymond. Des collaborations bilatérales étaient jusque là menées entre les différents organismes, mais l’échelle d’une région n’avait pas été envisagée pour des structures qui ont la tête dans le guidon sur le plan local.

« Les premières réunions ont élaboré des lignes », déclare Blaise Mercier. « Les actions sont à inventer », rétorque Nadia Russell, responsable de l’Agence créative, de la galerie Tinbox et créatrice du site Art-Flox, portail d’information sur l’art contemporain à Bordeaux Métropole et en Aquitaine :

« Il faut d’abord parler d’une même voix et se faire entendre, ajoute-t-elle. C’était un peu compliqué d’intégrer des structures qui ont des profils artistiques différents mais c’est devenu une nécessité de se rassembler. »

Une diversité indispensable

C’est en effet compliqué quand on voit la diversité des structures dans la taille et dans le style. Dans la liste qui réunit la quarantaine de fondateurs (voir encadré), le musée de Libourne, le musée des beaux-arts d’Agen et de Bordeaux ou encore le musée bordelais des arts-décoratifs et de design, côtoient des associations beaucoup plus modestes et plus axées sur l’art contemporain.

« Ce sont aussi des lieux de diffusion indispensables pour nous, précise Julie Laymond. Nous organisons à Bidart une résidence sur la patrimoine immatériel basque et la restitution se fait tous les ans au musée du Pays Basque, ce qui nous permet de toucher 12 000 visiteurs en moyenne. »

Au-delà de cette diversité, vue parfois d’un bon œil, tous se réjouissent de la possibilité d’un rendez-vous régulier pour « s’assoir ensemble autour d’une table ». Une fois que les organismes sont bien installés, il sera possible de « faire rentrer les artistes structurés en collectifs, suggère Nadia Russell. Car après tout c’est d’eux dont il est question ».


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