L’air détendu, Noël Mamère se la joue Eddy Mitchell :
« C’était ma dernière séance », lâche-t-il.
Ce vendredi, il a participé à son dernier conseil de Bordeaux Métropole. Le député-maire de Bègles lâche sa place de vice-président métropolitain en charge de la nature. Un autre Béglais se présente pour l’occuper : Clément Rossignol. Ce conseiller municipal siégeait d’ailleurs déjà lors de la précédente mandature entre 2008 et 2014 comme vice-président aux déplacements doux. Son siège vacant sera repris par Franck Jouandet, 2e adjoint de Noël Mamère à la mairie de Bègles, qui conclue ce jeu de chaise musicale.
« Député et maire, ça suffit à ma peine »
Le député avait accepté le poste à contrecœur, car dès son arrivée à la tête de la métropole, Alain Juppé souhaitait que les vice-présidents soient maires. L’écologiste ne voulait pas jouer à ce jeu plus longtemps :
« Je ne me voyais pas démissionner six mois après l’élection [municipale de mars 2014, NDLR]. J’avais quelques dossiers à défendre, en particulier la place du stade Moga, la métropolisation, les premiers pas de la mutualisation. Maintenant que ces dossiers sont lancés, j’estime que le moment est venu de quitter la métropole. »
C’est aussi l’occasion de dénoncer le système de cogestion en place où Noël Mamère devait représenter les écologistes et la mairie de Bègles.
« Quand on est une équipe municipale, il faut savoir partager les responsabilités. Un maire n’est pas forcément indispensable au fonctionnement d’une institution communautaire. Je considère qu’en agissant ainsi, je participe aussi au renouvellement politique. Je suis déjà député et maire et ça suffit largement à ma peine. »
Ce jeudi, il a présenté à Alain Juppé sa démission pour ces fonctions qui « ne m’épuisaient pas, pour employer un euphémisme », sourit-il.
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