C’est une première à Bordeaux. Le tribunal administratif a donné raison ce lundi 19 septembre à deux étudiants dont l’inscription en première année de Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) avait été rejetée par le rectorat après tirage au sort. Le juge des référés a enjoint au recteur d’académie d’inscrire les requérants, l’un à Pau, l’autre à Bordeaux, dans un délai de 15 jours.
Avec un peu de retard, ces deux étudiants feront donc leur rentrée dans la filière de leur choix ; ils en avaient été exclus à l’issue d’un tirage au sort, opéré lorsqu’il y a plus de demandes que de places. Ils seront peut-être bientôt suivis de deux autres étudiants bordelais qui ont choisi de contester le rejet de leur inscription en Staps via la procédure d’admission post-bac (APB). Le juge administratif, saisi en urgence par les avocats bordelais Jean Merlet-Bonnan et Romain Foucard, a notamment retenu l’absence de réglementation sur cette manière de « sélectionner » les étudiants.
Cette décision judiciaire inédite à Bordeaux pourrait devenir, si les procédures se multiplient, un sérieux caillou dans la chaussure du ministère de l’Éducation nationale. Celui-ci s’apprête à présenter mardi 20 septembre les « améliorations » du système APB à l’occasion d’une conférence de presse sur la rentrée universitaire, où sera évoquée « une seule filière en tension » (or il y en a deux à l’université de Bordeaux : Staps et Psycho).
Autre difficulté à venir pour le ministère : il va devoir rendre public le code source de l’algorithme et les règles qui régissent le fonctionnement du logiciel APB. La CADA (Commission d’accès aux documents administratifs) vient de donner raison à l’association Droits des lycéens qui en réclame la communication depuis plusieurs mois.
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