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« Happy end » pour l’ouvrier viré de la Monnaie de Pessac

Stéphane vient d’être réintégré à la Monnaie de Pessac, dont l’ouvrier d’État avait été licencié à son retour de congés, provoquant 10 jours de grève de ses collègues et l’intervention d’élus.

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« Happy end » pour l’ouvrier viré de la Monnaie de Pessac

Stéphane Lalanne a signé ce jeudi après-midi son annulation de licenciement et sa réintégration à l’usine de Pessac de la Monnaie de Paris. Depuis le 10 octobre, les ouvriers étaient en grève pour soutenir leur collègue, licencié à son retour d’un congé sabbatique sans avoir commis de faute. Joint par Rue89 Bordeaux, l’ouvrier d’Etat affiche sa joie sans extravagance :

« C’est un combat pour tous. Contre mon gré, je me suis retrouvé emblématique. Je m’en serais bien passé. Un collègue m’a dit qu’on avait fait une fin à l’américaine, un happy end. »

Réintégré, Stéphane Lalanne (à droite) peut se tourner vers l’avenir (Xavier Ridon/Rue89 Bordeaux)

Selon les jours, 40% à 80% des ouvriers d’État s’étaient mis en grève et sont allés à la rencontre des instances locales : conseil régional, conseil départemental, préfecture, inspection du travail. La mobilisation retardait la production de commandes importantes pour l’export.

De retour lundi

Ce mercredi, juste avant le Comité d’entreprise qui se tenait à Paris, ça hurlait dans les couloirs. Christophe Beaux, président directeur général de la Monnaie, est accueilli sous les cris de « Tout le monde déteste le patron ». Plus tard, dans les couloirs, l’énarque émet la possibilité de revenir sur sa décision de licenciement.

« Le PDG nous a parlé de votre article. La médiatisation qui était autour de nous a aidé », s’enthousiasme le délégué CGT Emmanuel Blayo.

Nul doute que le taux de syndicalisation élevé (50% des ouvriers sont à la CGT) a pesé davantage… Tout comme l’intervention des politiques. Mardi, une délégation avait été reçue à Bercy. Dans le même temps, Virginie Calmels, qui avait rencontré Stéphane et ses soutiens devant la mairie, a écrit au PDG. Dans son courrier, que Rue89 Bordeaux a pu consulter, la première adjointe d’Alain Juppé « questionne le bien-fondé de ce licenciement en terme de droit du travail ».

Stéphane Lalanne fera son retour lundi à la Monnaie de Pessac à un poste qui reste à définir mais sans doute plus en phase avec ses compétences de chimiste – il avait précédemment été placé derrière une machine.

« On a montré qu’on pouvait se retrousser les manches pour un copain, on va le faire pour l’entreprise, promet-il déjà. Il y a des commandes à assurer. »

Ses collègues ont voté pour la reprise du travail ce vendredi.


#Merci patron

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