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30/04/2024 date de fin
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La peine du zadiste du golf de Villenave allégée en appel

Alexandre Mahfoudhi avait lancé de la boue sur un bulldozer lors d’une altercation entre plusieurs de ses camarades et le conducteur d’engin. La scène s’était passée le 29 juillet 2016, au domaine de la Plantation où les engins de chantiers s’activaient pour construire au plus vite le golf-immobilier de Villenave-d’Ornon, tandis que des opposants au …

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La peine du zadiste du golf de Villenave allégée en appel

Alexandre Mahfoudhi avait lancé de la boue sur un bulldozer lors d’une altercation entre plusieurs de ses camarades et le conducteur d’engin. La scène s’était passée le 29 juillet 2016, au domaine de la Plantation où les engins de chantiers s’activaient pour construire au plus vite le golf-immobilier de Villenave-d’Ornon, tandis que des opposants au projet avaient élu domicile dans une Zone à Défendre (Zad).

Le traumatisme psychologique avait engendré une interruption temporaire de travail (ITT) de 10 jours pour le conducteur. Jugé coupable en première instance, et condamné à 6 mois de prison avec sursis et 2000 euros de dommages et intérêts, le zadiste avait fait appel.

Agression sans armes

La Cour d’Appel de Bordeaux estime toujours que le quadra est coupable de violences envers le conducteur d’engin. Seulement, la cour a retiré une des circonstances aggravantes : celle de l’arme par destination, autrement dit la terre.

Alexandre Mahfoudi (XR/Rue89 Bordeaux)
Alexandre Mahfoudi (XR/Rue89 Bordeaux)

L’homme écope d’une peine moindre passant de 6 mois de prison avec sursis et 2000 euros de dommages et intérêts à une amende de 300 euros.

Ravagé

Satisfait de l’allègement de la sanction, son avocat maître Sylvain Galinat est déçu que la demande de relaxe n’ait pas abouti, et s’interroge :

« Comment, en retirant la circonstance aggravante dans le dossier, peut-on qualifier l’acte de violence ? »

En fait, selon l’arrêt de la Cour, rapporté par Sud Ouest, la terre « n’est évidemment pas une arme par nature ». Alexandre Mahfoudi reste indigné, lui qui plaide depuis le début qu’il est avant tout l’agressé et non l’agresseur :

« Je suis un serviteur de la justice. Je suis un lanceur d’alerte. Je ne suis pas un criminel. »

Il pourrait se pourvoir en cassation. En attendant, il estime que l’épisode du bulldozer a surtout porté atteinte à la mobilisation citoyenne. Des procédures sont toutefois en cours auprès de l’Union européenne pour dénoncer notamment le mépris des lois sur l’eau, les zones humides et la protection des espèces par les instigateurs du projet de golf immobilier.


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