Média local avec zéro milliardaire dedans

Le centre d’appel de Free en grève à Bordeaux

A l’appel de la CGT, des salariés de Free ont débrayé ce mercredi à Bordeaux et Marseille. Ils poursuivent leur action ce jeudi, avec un rassemblement prévu devant les locaux bordelais. Le syndicat rejette l’accord sur l’annualisation du temps de travail, qui prévoit un retour aux 39 heures une partie de l’année.

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Mercredi, il y avait de la friture dans les centres d’appel de Free à Marseille et Bordeaux. En Gironde, le débrayage aurait selon la CGT été suivi par 30% des 500 salariés du groupe Iliad-Free. Un chiffre non confirmé par la société de téléphonie qui, jointe par Rue89 Bordeaux, n’a pas souhaité commenter.

La grève, lancée par le site marseillais du groupe, et sur laquelle les salariés bordelais ont embrayé, se poursuit ce jeudi avec un rassemblement à 8h à Bordeaux Lac, devant les bureaux de Free. Ou plus précisément d’Equaline, filiale de l’opérateur en charge de ses relations clients.

La CGT conteste l’accord sur l’annualisation et la modulation du temps de travail chez Free, comme l’explique son responsable à Bordeaux :

« On va nous demander d’être présent 39 heures par semaine une bonne partie de l’année, en travaillant un samedi sur quatre. Nous demandions en contrepartie 5 jours de repos supplémentaires et une hausse de 100 euros sur le salaire fixe, actuellement de 1300 euros net en moyenne. Cela nous semblait équitable pour ce travail épuisant, qui consiste à décrocher et raccrocher sans arrêt son téléphone. Mais au final la direction nous accorde deux jours de repos supplémentaire. C’est insuffisant et pas digne d’une boite comme Free » (qui a dégagé 265 millions d’euros de bénéfices en 2013, NDLR).

L’accord a été validé par les syndicats majoritaires chez Equaline, l’UNSA et la CFDT, mais rejeté par FO et la CGT.

« Le dialogue social est très difficile dans l’entreprise, et depuis que Free a racheté il y a 3 ans les sites marseillais et bordelais à Alice, on se fait plumer à chaque négociation. On avait 12 jours de RTT, on les a tous perdu. Et sur les salaires, la direction nous accorde 1% brut d’augmentation, quand le coût de la vie augmente de 3 à 5%. Mais on nous fait savoir qu’on ne doit pas se plaindre, car on est en CDI. »


#Bordeaux

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