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Sarkozy sur écoute, son avocat parle des « bâtards de Bordeaux »

L’ancien chef de l’État, Nicolas Sarkozy, et son avocat, Me Thierry Herzog, auraient tenté le tout pour le tout afin d’échapper aux juges chargés d’instruire l’affaire Bettencourt. Selon Mediapart, l’avocat de l’ex-président les a qualifié de « bâtards de Bordeaux ».

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Sarkozy sur écoute, son avocat parle des « bâtards de Bordeaux »

Nicolas Sarkozy (Fotopedia/Flickr)
Nicolas Sarkozy (Fotopedia/Flickr)

Mediapart a publié ce mardi [article offert] des propos extraits des écoutes judiciaires placées à l’encontre de l’ex-président : « Ce qui va faire du boulot à ces bâtards de Bordeaux » déclare Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy, en parlant des juges d’instruction chargés de l’affaire Bettencourt.

Nous sommes le 30 janvier. Au téléphone, Thierry Herzog confie à Nicolas Sarkozy que Gilbert Azibert, haut magistrat à la Cour de cassation, lui a fourni des informations rassurantes. Gilbert Azibert, l’homme qui, d’abord, « aurait tenté de se suicider » et qui s’est finalement « fait mal en tombant dans les escaliers », est soupçonné d’avoir manœuvré en faveur de l’ex-président en échange d’un poste à Monaco. Il aurait eu en main le dossier confidentiel du rapporteur de la Cour de cassation sur la question des agendas présidentiels, dans lequel il est question d’annuler la saisie. Bonne nouvelle ! L’occasion pour Me Herzog de se réjouir et de sortir sa tirade.

Nicolas Sarkozy aidé par une taupe au sein de l’État ?

L’annonce de Gilbert Azibert est une bonne nouvelle pour Nicolas Sarkozy. Si, dans l’affaire Bettancourt, la saisie est annulée, les agendas de l’ancien président ne pourront pas être utilisés dans les affaires Tapie ou Kadhafi. Sauf qu’à l’arrivée, la Cour de cassation a finalement choisi de laisser les juges les conserver.

Mediapart retranscrit les propos de sept écoutes judiciaires effectuées sur la ligne téléphonique ouverte sous une fausse identité par Nicolas Sarkozy. L’ancien président a tout fait pour embrouiller les juges qui enquêtent sur lui. Les écoutes révèlent également que Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog ont monté des conversations fictives sur leurs lignes officielles pour déjouer les enquêteurs.

Selon les écoutes, Gilbert Azibert est intervenu auprès de trois conseillers de la Cour de cassation chargés d’examiner la validité des actes d’instruction dans l’affaire Bettencourt. L’avocat de Nicolas Sarkozy serait également informé sur l’affaire libyenne grâce à une taupe dans l’appareil d’État.

En effet, le 1er février, Nicolas Sarkozy apprend que ses bureaux vont être perquisitionnés par les juges. Il demande alors à Thierry Herzog de prendre contact « avec [leurs] amis pour qu’ils soient attentifs ». Son avocat lui répond qu’il va appeler « son correspondant parce qu’ils sont obligés de passer par lui ». Cet ami et taupe présumée communiquerait avec lui par message codé !


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