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Les voitures électriques BlueCub sont polluantes

Saisi par l’Observatoire du nucléaire, le Jury de déontologie publicitaire traitera le 14 mars l’affaire BlueCub : ses publicités vantent les mérites écologiques d’une voiture électrique qui pollue.

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Les voitures électriques BlueCub sont polluantes

La BlueCub branchée sur sa borne de recharge (Wikipedia)
La BlueCub branchée sur sa borne de recharge (Wikipedia)

L’Observatoire du nucléaire, association basée à Saint-Macaire en Gironde, a assigné la société BlueCub devant le Jury de déontologie publicitaire. L’audience se tiendra le vendredi 14 mars 2014 à 10h dans les locaux de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) à Paris.

Il faut d’ailleurs noter que l’Observatoire du nucléaire a déjà contraint la société Bolloré, constructeur de la Bluecar (utilisée en particulier par Bluecub à Bordeaux, Bluely à Lyon, Autolib à Paris), à retirer la mention « véhicule propre » de ses publicités.

De même, l’Observatoire du nucléaire a contraint Renault, Citroën, Opel, Nissan et Mitsubishi à retirer de leurs publicités les mentions affirmant que leurs véhicules électriques étaient « propres » ou « écologiques ».

A Bordeaux, l’Observatoire du nucléaire reproche à la société Bluecub de prétendre indûment que le service qu’elle propose est « écologique ». En effet, l’Observatoire du nucléaire rappelle qu’un véhicule motorisé, électrique ou non, n’est JAMAIS « propre », « vert » ou « écologique », et ce pour quatre raisons principales :

– la construction de tout véhicule nécessite des matières premières et de l’énergie dont l’extraction et la production ont inévitablement des impacts sur l’environnement.

– tout véhicule motorisé utilise des pièces et éléments extrêmement polluants, en particulier les pneus et les batteries.

– tout véhicule représente une certaine quantité de déchets lorsqu’il arrive en fin de vie.

– enfin, la source d’énergie – électricité ou essence – utilisée pour faire fonctionner un moteur est toujours cause de pollution.

Stéphane Lhomme

D’ailleurs, les voitures électriques de Bolloré sont plus exactement des voitures nucléaires car mises en recharge sur le réseau EDF qui est alimenté à 75% par des centrales nucléaires. La Bluecar est donc directement responsable de la production de déchets radioactifs qui vont rester dangereux pour des millions d’années : voilà qui n’a rien d’écologique !

Par ailleurs, lorsqu’elle est à l’arrêt, la Bluecar utilise en continue de l’énergie pour maintenir à une température de 80 degrés ses batteries… même lorsqu’elles sont rechargées : il s’agit là d’un injustifiable gaspillage d’énergie, fort peu compatible avec la moindre notion d’écologie.

Qui plus est, on peut soupçonner cette caractéristique de ne pas seulement causer du gaspillage mais aussi du danger : la Bluecar en charge aurait une certaine tendance à exploser. Bolloré se défausse sur la prétendue « délinquance » mais celle-ci a bon dos pour des incendies qui ont lieu à 9 heures du matin !

D’autre part, les voitures électriques de Bolloré utilisent du lithium, métal dont l’exploitation cause de très graves dommages à l’environnement : assèchement des nappes phréatiques, contaminations chimiques diverses, destruction des paysages et anéantissement des ressources touristiques (comme en Bolivie).

Enfin, l’Observatoire du nucléaire dénonce la collusion entre l’industrie automobile et le lobby nucléaire qui abusent l’opinion publique en laissant croire que la voiture électrique est « propre » et qu’elle l’est d’autant plus lorsque ses batteries sont rechargées avec de l’électricité nucléaire. Quelle hérésie !

Stéphane Lhomme
Directeur de l’Observatoire du nucléaire


#bluecub

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