Les affiches sont à peine lisibles ; elles sont écrites et dessinées à la main. Mais une fois le message reçu, le malaise s’installe. « Pour que tu ne flippes plus le soir sur le campus, pour que tu ne sois plus obligée de te faire raccompagner, pour que tu n’aies plus l’impression d’être un bout de viande… » Oui ! Nous sommes en France, à Bordeaux, sur le campus universitaire.
Les étudiantes en ont ras-le-bol de se faire draguer lourdement et harceler sans cesse. Elles voudraient surtout traverser « les forêts du campus » dépourvues d’éclairage sans avoir une trouille bleue de rencontrer un rôdeur. Elles en ont marre et elles le font savoir.
Rassemblées sous forme d’un collectif « politique » qui n’a aucun statut, le Collectif de Lutte des Étudiantes Féministes réunit une quinzaine de membres actives et pas loin de 600 amies qui suivent les actions sur le profil Facebook.
Ce mercredi, les étudiantes du CLEF veulent « remettre le couvert et prendre la rue ». A 17h, elles se retrouvent « entre meufs » pour un apéro façon auberge espagnole à la station Montaigne de la ligne du tram B, et à 20h, pour une manif de nuit au flambeau place Pey Berland.
« Notre action concerne toutes les femmes qui n’attendent pas le 8 mars [NDLR : journée de la femme] pour vouloir s’affirmer. »
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