J’imagine que Bernard Laporte n’a rien trouvé à redire à l’arbitrage de Monsieur Raynal. D’ailleurs, nous n’avons pas entendu ses commentaires et cette distinction qui caractérisent les dirigeants toulonnais. Pas de métaphores callipyges à se mettre sous la dent.
Certes, il serait pour le moins excessif de s’en remettre au seul Monsieur Raynal pour contester la victoire varoise. L’usure et les occasions manquées de la première mi-temps sont les principales raisons de cette défaite. N’empêche, on ne peut qu’exprimer des doutes sur la qualité de l’arbitrage.
Ce n’est pas tant Monsieur Raynal qu’il faut montrer du doigt qu’une certaine tendance de l’arbitrage français. Force est de constater que nos arbitres sont dans leur bulle. Le jeu ne paraît pas être leur préoccupation. Ils cherchent exclusivement à interpréter la règle au regard d’eux-mêmes et au mépris des réalités du terrain. Aidés en cela par une gestuelle, une langue des signes, qui leur donne de l’importance et quelque ridicule. D’aucuns, sans doute, y puisent une raison d’être.
Plus grave, Ils commettent des erreurs impardonnables à un tel niveau. Ainsi de cette faute imaginaire de Connor sur Habama où, malgré le recours à la vidéo, Monsieur Raynal a persisté dans un choix que l’image contestait. Ou de ces hors-jeu de lignes flagrants des Toulonnais. Il est vrai qu’il ne fut pas aidé par ses juges de lignes. Rien d’étonnant lorsque l’on connaît le talent de Monsieur Pechambert.
Pire, d’ordinaire, l’arbitrage favorise l’équipe joueuse. En première mi-temps, malgré sa prestation, Toulon ne décrocha pas grâce à des pénalités souvent bien placées lors de ses très rares incursions dans le camps bordelais. En tout et pour tout, l’UBB n’eut que deux pénalités à tenter et des cinquante mètres. Monsieur Raynal avait choisi son camp. Son choix pour les mêlées l’illustrent ou la renommée d’Habana face à celle de Connor. Et cette manière de hacher le jeu, ce côté tatillon qui ne profite pas à l’équipe qui joue et étouffe le rythme. Un bon arbitre est un arbitre qui passe inaperçu. On a beaucoup vu Monsieur Raynal samedi.
On a, enfin, le sentiment d’une cloison entre le corps arbitral et le reste du rugby. On ne peut rien dire aux arbitres français. Les commentaires de Monsieur Méné face à l’affaire Ruiz-Berthozat en témoignent. La façon dont Monsieur Ruiz traite André Berthozat est indigne de l’esprit du rugby. Monsieur Ruiz, c’est Monsieur propre. Monsieur Méné, droit dans ses bottes, n’est certainement pas étranger à cette tendance de l’arbitrage français. J’imagine que les remises en question ne sont pas d’actualité. En attendant, dans les tribunes, nous ne pouvons que constater les dégâts. Et dépités, retrouver nos pénates, insatisfaits et amers.
Chargement des commentaires…