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La fonction publique descend dans la rue

A Bordeaux, ils étaient 6000 fonctionnaires (4000 selon la police), ce jeudi 15 mai, à avoir répondu à l’appel commun lancé par 7 syndicats (CFDT, CFTC, CGT, FA-FP, FSU, Solidaires et Unsa) suite à l’annonce faite par Manuel Valls de maintenir le gel de leur point d’indice jusqu’en 2017 dans le cadre du grand plan d’économies …

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La fonction publique descend dans la rue

Isabelle Dubo, Atsem à la mairie de Bordeaux depuis 20 ans (AC/Rue89 Bordeaux)
Isabelle Dubo, Atsem à la mairie de Bordeaux depuis 20 ans (AC/Rue89 Bordeaux)

A Bordeaux, ils étaient 6000 fonctionnaires (4000 selon la police), ce jeudi 15 mai, à avoir répondu à l’appel commun lancé par 7 syndicats (CFDT, CFTC, CGT, FA-FP, FSU, Solidaires et Unsa) suite à l’annonce faite par Manuel Valls de maintenir le gel de leur point d’indice jusqu’en 2017 dans le cadre du grand plan d’économies de 50 milliards d’euros.

« Ce n’est plus du gel, c’est de la congélation ! »

C’est avec amertume que Miguel Alonso, attaché territorial au Conseil général de la Gironde, commente la décision prise par le gouvernement Valls : déjà gelé depuis 2010, le point d’indice qui sert de base au calcul des salaires, ne sera pas augmenté par le gouvernement socialiste et cela pour encore trois ans.

Alors même que, selon les données de l’Insee, les fonctionnaires ont vu leur salaire baisser ces dernières années : ceux de la fonction publique d’Etat (FPE) ont ainsi gagné en 2012 0,8% de moins qu’en 2011, ceux de la fonction territoriale 0,5% et ceux de la fonction hospitalière 0,6%.

« Faire perdurer leur gel, ce n’est plus possible », s’indigne Isabelle Dubo, Atsem (Agent spécialisé des écoles maternelles) à la mairie de Bordeaux depuis 20 ans :

« Avec les primes (environ 300 euros), mon salaire est de 1600 euros nets par mois, mais ma retraite sera calculer sur mon salaire sans les primes… »

L’annonce du gouvernement passe d’autant mal que les dégradations des conditions de travail sont partout pointées du doigt.

« On a davantage de boulot, les départs à la retraite ne seront plus tous remplacés, et on reçoit de plus en plus d’élèves », proteste Nicolas, surveillant au Conservatoire. A 44 ans, il travaille comme fonctionnaire municipal pour la mairie de Bordeaux depuis 1988 et gagne 1500 euros nets par mois.

Patricia, auxiliaire de puériculture à la crèche des Chartrons depuis 14 ans, a elle aussi choisi de faire grève ce jeudi. Histoire de dire son ras-le-bol. Elle gagne 1700 euros nets par mois dont près de 400 euros de primes qui ne rentrent pas dans le calcul de sa retraite, ne compte plus les heures supplémentaires non-payées et les journées à flux tendu, et attend quand même « un peu plus de reconnaissance ».

Pour eux, les politiques d’austérité doivent cesser. L’avenir et la qualité des services publics en dépendent.

« On va tous se retrouver au Smic si ça continue », conclut d’un rire jaune, Miguel Alonso.


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