L’égérie de la lutte contre le supposé enseignement de la « théorie du genre » à l’école, Farida Belghoul, donnait une conférence sur le sujet lundi soir à l’Athénée municipal de Bordeaux en compagnie de l’abbé Horovitz, prêtre dans le diocèse de Toulon.
Devant l’entrée, une vingtaine de membres des jeunes socialistes avaient fait le déplacement pour distribuer des tracts de « désintox » sur les ABCD de l’égalité, méthode d’enseignement sur l’égalité fille-garçon à l’école.
Les militants PS veulent ainsi « démonter les arguments » des opposants au dispositif. Ils ont entamé des discussions, parfois animées, avec les personnes venues assister à la conférence.
« Nous avons voulu mettre en place une action privilégiant la pédagogie. Beaucoup de réformes sont en cours, l’inquiétude des parents est légitime », explique Camille Hollebecque, présidente des Jeunes Socialistes en Gironde.
Le dispositif des ABCD de l’égalité vise à lutter contre les stéréotypes filles/garçons. Il est actuellement testé dans plusieurs écoles mais dénoncé par Farida Belghoul et plusieurs mouvements d’extrême droite. Ils l’accusent de propager une « théorie du genre » gommant, selon eux, les différences sexuelles.
« Quand l’extrême droite se manifeste il faut être présent. Lui laisser le monopole de l’espace public contribue à sa banalisation », estime Matthieu Rouveyre.
Le président du groupe socialiste à la mairie de Bordeaux était venu soutenir l’action des jeunes militants. Pour lui, les récents articles de presse prédisant un recul de Benoit Hamon, le ministre de l’Education, sur les ABCD début juillet font fausse route. Un sentiment partagé par Camille Hollebecque :
« Je ne crois pas à un retour en arrière mais si cela devait arriver, le Mouvement des jeunes socialistes entamerait un intense travail de lobbying auprès du ministère de l’Education. Nous sommes totalement favorables à cette mesure. »
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