Le projet d’une Rocade à deux fois trois voies est toujours en suspens. Si la Communauté Urbaine de Bordeaux paiera la moitié de ce projet, Alain Juppé doit trouver la seconde moitié : 110 millions d’euros. Cette somme devait être financée par l’Etat grâce à l’écotaxe. Ce dispositif suspendu disparaît et laisse place à un péage transit poids-lourds. Une taxe qui touchera les poids lourds de plus de 3,5 tonnes sur 4000 km de route au lieu des 15000 km initiaux et qui dégagera moitié moins de bénéfices que l’écotaxe. La RN10 entre Bordeaux et Poitiers sera concernée. Mais cela ne suffira pas pour financer l’élargissement de la Rocade, selon le maire de Bordeaux qui s’est exprimé avant le conseil municipal de ce lundi :
« L’argent procuré par cette taxe pour financer ce genre de projet sera en très nette diminution. C’est pour cela que je cherche depuis des mois des solutions alternatives. On connaît l’une d’entre-elle qui est d’adosser cela à une concession autoroutière qui permettrait de financer dans un délai de cinq ans la totalité des travaux sans faire appel à des fonds publics. »
Le type de contrat envisagé lui n’est pas évoqué. Alain Juppé espère faire aboutir ce projet pour 2020. Le manque de fonds généré par la disparition de l’écotaxe lui fait soulever une plus grande crainte.
« A force de réduire les dotations d’Etats aux collectivités, on va avoir des conséquences inévitables sur le budget d’investissement. »
La semaine prochaine, Alain Juppé a rendez-vous avec Frédéric Cuvillier, secrétaire général chargé des transports, puis avec la ministre de l’écologie et de l’énergie, Ségolène Royal. « J’espère qu’on va faire bouger le dossier », a-t-il conclu.
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