Terra Eco, dont le dernier numéro vient de sortir, est un des rares magazine français dédié au développement durable (tant pis pour l’oxymore s’il est plus parlant). Il est de surcroît indépendant, de tout groupe de presse comme de tout intérêt économique et financier.
Mais comme la biodiversité ou le climat que ce bimédia (web et papier) défend, il est en danger, et ses 21 emplois avec. Terra Eco, qui revendique 300000 lecteurs et 15000 abonnés, a lancé il y a 15 jours un appel à l’aide. Objectif : réunir 500 000 euros.
Aujourd’hui, les résultats sont selon la société « prometteurs » puisqu’elle a dépassé les 250000 euros. La collecte de dons via les plateformes de crowdfunding (Ulule et J’aime l’info), qui se prolonge jusqu’au 10 octobre,a réuni plus de 52000 euros.
Les nouveaux abonnements ont afflué – 1700, représentant plus de 70000 euros, quand le titre assure qu’il lui faudrait 2000 abonnés supplémentaires pour atteindre l’équilibre financier. Certaines communautés urbaines (mais pas celle de Bordeaux) ont notamment souscrits des abonnements collectifs. Et plusieurs investisseurs ont frappé à la porte, permettant déjà de glaner plus de 100000 euros.
Mais le verre reste à moitié vide et Terra Eco espère que l’élan de sympathie ne s’essoufflera pas dans les prochains jours puisque la collecte en crowdfunding s’achève le 10 octobre. Cet argent doit permettre de financer un média résolument numérique (sans abandonner le magazine papier), au fonctionnement plus horizontal, c’est à dire associant les lecteurs aux journalistes. La ligne éditoriale reste la même, modeste et nécessaire : changer le monde.
Rue89 Bordeaux soutient sa démarche, car nous sommes liés à Terra Eco à plusieurs titres : membres du Spiil (syndicat de la presse indépendante d’information en ligne), mais aussi éthiquement, humainement et géographiquement proches (la rédaction de Terra est à Nantes). Nous vous invitons à signer son manifeste, qui résume bien la vision que nous nous faisons aussi du journalisme.
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