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L’Allemagne à Pessac pour le 25e festival du film d’Histoire

Il y a 25 ans, l’Allemagne fêtait la chute du mur et un festival naissait à Pessac. L’occasion est trop belle d’une fête commune au Festival international du film d’Histoire !

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L’Allemagne à Pessac pour le 25e festival du film d’Histoire

L'affiche du festival (DR)
L’affiche du festival (DR)

C’est un invité incontournable. L’Allemagne est le thème 2014 du Festival international du film d’Histoire de Pessac. Cette 25e édition propose une vingtaine de films en compétition, des débats quotidiens, des expos et même un DJ-set berlinois. Du 17 au 24 novembre, c’est l’occasion de découvrir et redécouvrir grands classiques du cinéma muet germanique ou avant-premières inédites en France de fictions et de documentaires au cinéma Jean-Eustache.

L’année de l’Allemagne

« Dès le début du XXe siècle, l’Allemagne s’est imposée comme l’une des cinématographies les plus importantes en Europe », dixit Pierre-Henri Deleau, secrétaire général du festival. Et le festival lui rend un sacré hommage. L’objectif ? Montrer l’Allemagne telle qu’elle a été filmée par ses cinéastes.

Pas moins de 83 films proposés à travers quatre périodes historiques : du Moyen Âge à la Grande Guerre, les deux Guerres, l’Allemagne des décombres et enfin les enjeux de la réunification et de l’Europe. Il ne sera malheureusement pas possible d’évoquer ici tous les films sélectionnés, en voici quelques temps forts.

Le thème sera inauguré par la conférence de Volker Schlöndorff, réalisateur du « Tambour » primé aux Oscars et Palme d’Or en 1979, programmé durant la semaine avec une partie de sa filmographie.

Star de cette thématique, le cinéma muet des années 20 avec les incontournables « Nosferatu » et « Faust » de F.W.Murnau, « Metropolis » de F.Lang ou encore « Le Cabinet du Docteur Caligari » de R.Wiene et d’autres moins connus comme « Berlin, symphonie d’une grande ville », sorte de poème visuel sur une journée à Berlin.

Plus contemporain, une rétrospective (et une expo) du maître Fassbinder qui a réalisé 40 films en 13 ans avec par exemple « Le Secret de Veronica Voss », « Berlin Alexanderplatz », « Le Mariage de Maria Braun », « Le Droit du plus fort ».

A noter également en préambule du festival la projection du chef d’œuvre d’Edgar Reitz, « Heimat-Une chronique allemande » les 15 et 16 novembre suivie d’une rencontre avec le réalisateur le 17.

En dehors des films, la thématique se prolonge à travers des conférences avec historiens, journalistes et philosophes. Au choix la création d’Arte, la RDA, la République de Weimar, la communauté turque, le Bauhaus, la sociale démocratie, et bien evidemment la chute du mur de Berlin (liste non exhaustive).

Les compétitions fiction et documentaire

Dans la compétition fiction, deux prix seront remis, l’un par le jury « officiel » présidé par l’écrivain Pierre Assouline et l’autre par le jury étudiant.

Tous les films nominés sont présentés en avant-première. En ouverture du festival le déjà remarqué « Timbuktu » d’Abderrahmane Sissako, présenté en sélection officielle à Cannes, sur la terreur du régime djihadiste dans un petit village de montagne malien. Autres films cannois, « The Search » de Michel Hazavicius sur la guerre de Tchétchénie et « Mr Turner » de Mike Leigh, peintre britannique du XIXe siècle. En premiere française, « Le Temps des Aveux » avec la présence du réalisateur Jean Cottin sur la capture en 1971 de l’ethnologue François Bizot par les Khmers rouges.

Dans la compétition documentaire, trois jury : officiel, lycéen et étudiant avec l’IJBA, ainsi qu’un Prix du Public. Ils devront départager 10 films dont, entre autres, « La France et ses immigrés » de Valéry Gaillard, « Du fer à la finance, l’empire Wendel » de Patrick Benquet, « La Lumière de la Mémoire » de Nadine Perez et Jean-François Hautin sur le coup d’état 73 au Chili, « Guerre du Vietnam, au cœur des négociations secrètes » de Daniel Rousset.

En dehors de la compétition, le Panorama du film documentaire propose lui des films déjà diffusés à la télévision. A voir et revoir donc « Camus-Sartre, une amitié déchirée » de Joël Calmettes, « Emirats, les mirages de la puissance » de Frederic Compain, « Adieu paysans » d’Audrey Maurion…

Impossible de rendre compte en quelques lignes de la totalité du programme. N’hésitez donc pas à consulter la totalité des films et autres manifestations ainsi que les horaires sur le site internet du festival.

Infos pratiques

Cinéma Jean Eustache, place de la Ve République, 33600 Pessac
Films à la séance : 6,50 euros
Etudiants et moins de 18 ans : 5 euros
Carte 20 films (non nominatives) : 60 euros
Carte 5 films (non nominative) : 25 euros


#Cinéma Jean-Eustache

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