Enquêtes et actualités gavé locales

Pour les 10 ans de votre média : objectif 2000 abonné⋅es

30/04/2024 date de fin
729 abonné⋅es sur 2 000
Pour ses 10 ans, Rue89 Bordeaux propose un abonnement à 10€/an et vise les 2000 abonné.es

Une Banquiz à Pessac pour les « pingouins » du logiciel libre

Présentée comme le premier accélérateur français destiné aux startups du secteur des logiciels libres, La Banquiz est inaugurée ce vendredi à Pessac.

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89Bordeaux, abonnez-vous.

Une Banquiz à Pessac pour les « pingouins » du logiciel libre

Logo de La Banquiz (DR)
Logo de La Banquiz (DR)

Initiée par Bordeaux Unitec (une technopole créée en 1990 à l’initiative d’Alain Rousset et des communes de Pessac, Talence et Gradignan, pour accompagner des entreprises innovantes) et Aquinetic (cluster aquitain en technologies libres), La Banquiz sera inaugurée ce vendredi à Pessac pour devenir l’un des moteurs numériques de la métropole bordelaise.

« Faire de l’argent avec du gratuit »

Cet accélérateur de startups permettra aux développeurs de logiciels libres de bénéficier d’un programme d’accompagnement et de formation de six mois afin de passer du stade de l’idée à celui de produit :

« Il s’agit de pur développeurs qui ont acquis une expérience dans des communautés de logiciel libre et de l’open source. Le profil peut être celui d’un étudiant, mais aussi d’un “geek”, d’un ingénieur ou d’un technicien, précise Arnaud Cochin, responsable du pôle technologie et usage numérique à Bordeaux Unitec. Le but est de transformer le gratuit en produit monétisable. C’est une rencontre de deux cultures : le bien commun qui a consisté à développer des outils en téléchargement libre, et la réalité économique parce que certains voudraient avoir leur part du gâteau. »

L’industrie du logiciel libre représente en France un chiffre d’affaires annuel de 4 milliards d’euros et pèse 30 000 emplois. La Banquiz se veut acteur de ce dynamisme économique.

Dans un esprit coworking

Chaque porteur de projet sera accompagné individuellement, dans le cadre d’une formation collective. Des experts interviendront pour aider à définir une stratégie, un business plan, et un modèle économique.

« Ils seront donc formés à l’esprit d’entreprise avec des consultants des deux structures, Bordeaux Unitec et Aquinitec. Les startups seront accompagnées avec un programme sur six mois. Nous les mettrons dans des conditions réelles : un bureau où ils pourront accueillir leurs partenaires, leurs premiers salariés, leurs premiers stagiaires et leurs premiers clients », ajoute Arnaud Cochin.

Les 100m2 de La Banquiz seront divisés en quatre espaces de travail, des espaces communs et des lieux de détente selon le modèle attrayant de coworking.

« L’objectif est de créer une émulation et une compétition saine. Le plateau pourra accueillir 4 jeunes entreprises qui seront emmenées à échanger. Nous avons déjà établi notre première promotion et nous avons une idée de la deuxième. Nous espérons quand même avoir une dimension nationale avec l’obtention du label French Tech pour Bordeaux métropole. »

« La qualité plus que la quantité »

Pour intégrer La Banquiz, les sélections se feront « au fil de l’eau », avec une communication pour inciter les porteurs de projets à se faire connaître et venir s’implanter sur Pessac pour devenir les « petits pingouins ». La Banquiz, tout comme ses « pingouins », est un clin d’œil au système d’exploitation libre « Linux » qui possède l’oiseau des pôles comme logo.

La Ville de Pessac et le Conseil régional d’Aquitaine financent cette structure dont le fonctionnement annuel nécessite 60000 euros. Ce budget sera entièrement consacré à l’accompagnement et la formation. Les startups s’acquitteront cependant d’un loyer dont le prix n’a pas été dévoilé, mais « il sera deux fois inférieur au prix du marché ».

Un suivi sera assuré après la promotion, « une sorte de service après vente » :

« Ce sera difficile d’avoir une réussite à 100%. Au sein de Bordeaux Unitec, 90% des sociétés ont dépassé les 5 ans. On va espérer qu’il en soit de même à La Banquiz, ajoute Arnaud Cochin. Nous misons sur la qualité plus que sur la quantité. C’est la raison pour laquelle nous allons démarrer avec trois startups. »

Les noms des trois premiers participants à la première promotion seront dévoilés lors de l’inauguration ce vendredi à 14h30.


#Alain Rousset

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles

Autres mots-clés :

À lire ensuite


La bataille de Pessac aura bien lieu

Photo : Stéphanie Pichon/Rue89 Bordeaux

Face à la FNSEA, Alain Rousset fait volte face sur la redevance irrigation

Photo : Rue89 Bordeaux/Samuel Clauzier

Plus d'options