Alors que l’Etat va vendre à des entreprises chinoises sa majorité au capital de l’aéroport Toulouse-Blagnac, « développer l’attractivité et le rayonnement de l’agglomération bordelaise implique pour les collectivités locales, la CCI ou tout autres acteurs institutionnels de conserver une maîtrise publique du capital de l’aéroport de Mérignac », selon le maire de cette ville, Alain Anziani.
« L’aéroport de Bordeaux-Mérignac est le seul, parmi les grands aéroports français potentiellement concernés par une vente des parts de l’Etat, à concilier un usage civil et militaire, souligne le séanteur-maire (PS) dans un communiqué cosigné avec son adjointe, la députée Marie Récalde. La présence en bord de piste de 3000 militaires, du Commandement des Forces Aériennes et d’une usine de Dassault Aviation où sont assemblés les avions Rafale, lui confère une dimension stratégique particulière. (…) Sa place éminente pour la sécurité nationale lui confère une place particulière et limite très fortement l’ouverture qui pourrait être faite à des opérateurs étrangers. »
L’Etat détient actuellement 60% du capital de Bordeaux-Mérignac, les collectivités 15%, la Chambre de commerce et d’industrie de Bordeaux 25%. Alain Anziani n’est pas hostile à une modification du capital, mais seulement au profit d’ « investisseurs étatiques ou institutionnels français, telles que la Caisse Dépôts et Consignations ».
Annonçant leur volonté de « se rapprocher des autres actionnaires locaux afin d’échanger sur le sujet », les élus de Mérignac soulignent que « la bonne santé économique de la Société Aéroportuaire Bordeaux Mérignac, l’augmentation régulière du trafic low cost, la création d’un nouveau bâtiment de 1 000 m² (investissement de 1 700 000 euros) font de l’aéroport de Mérignac un point névralgique du développement économique local ».
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