Que ferait Alain Juppé s’il était un électeur de la 4e circonscription du Doubs ? Dans un message envoyé lundi soir sur son blog, le maire de Bordeaux appelle à « faire barrage » au Front national, arrivé en tête à la législative partielle devant le Parti socialiste :
« Pour barrer la route à une candidate FN qui croit, entre autres choses, “en l’évidente inégalité des races”, je ne m’abstiendrais pas, je voterais pour le candidat qui l’affronte, c’est-à-dire le candidat PS. »
L’ex Premier ministre assure voir « clairement » que « le principal adversaire politique (de l’UMP) est devenu le FN. (…) Son arrivée aux responsabilités nationales n’apparaît plus tout à fait comme une hypothèse d’école. Ce serait à mes yeux une catastrophe pour notre pays. »
Alain Juppé évoque la xénophobie et l’islamophobie du FN, les « rechutes antisémites périodiques de son président d’honneur », ou encore, côté programme économique, la sortie de l’euro qui « déstabiliserait notre économie, au détriment des plus fragiles ».
Il assure ne pas se rallier pour autant à « un Front Républicain qui scellerait une alliance avec le PS ». Une hypothèse qu’il avait déjà écarté à l’occasion des élections municipales. Mais à l’époque, Alain Juppé défendait la ligne officielle de son parti, le « ni-ni », ni Front national ni Parti socialiste.
Aujourd’hui, le candidat à la primaire à la droite se démarque de Nicolas Sarkozy, le président de l’UMP qui, à l’issue du bureau politique du parti ce mardi, ne devrait pas donner de consigne de vote, et maintenir ainsi le « ni-ni ».
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