Alain Juppé ne désespère pas de financer une partie de la mise à deux fois trois voies de la rocade par un péage sur l’A63 : le président de Bordeaux Métropole vient d’écrire à la ministre de l’Écologie Ségolène Royal pour savoir si une nouvelle concession, qui rendrait payante la section entre le sud de Bordeaux et la sortie vers Arcachon, serait « possible et légale ».
Après avoir reçu une fin de non recevoir sur l’adossement de ce tronçon à une concession existante, Alain Juppé affirme avoir reçu un soutien écrit de Manuel Valls à cette solution du lancement d’une nouvelle concession, et de la mise en concurrence de celle-ci. Lors de ses vœux à la presse, le préfet Michel Delpuech avait pourtant écarté cette hypothèse.
Pour y voir clair dans les intentions de l’État, l’ex-Premier ministre demande donc l’arbitrage de Ségolène Royal, ministre de tutelle du secrétariat d’État aux transports. Alors que le contrat de plan État-région entérine le financement de l’État à hauteur de 50% pour la rocade, Bordeaux Métropole prévoit de payer l’autre moitié, soit 81 millions d’euros pour ce chantier de mise à 2 x 3 voies (achèvement des travaux en cours entre les échangeurs 16 et 10 et nouveaux travaux entre les échangeurs 10 et 4).
Cet investissement considérable est prévu sous réserve toutefois que « la piste d’une solution alternative de financement par concession autoroutière ne puisse aboutir ».
« Nous ne sommes pas contre un péage, y compris sur la rocade pour taxer la circulation de transit, et pourquoi pas interdire la circulation des poids lourds aux heures de pointe, entre 7 heures et 9h le matin, puis entre 17h et 19h, souligne Gérard Chausset, élu EELV à Bordeaux Métropole. Cela permettrait de dégager des financements pour permettre de créer cette fameuse voie dédiée aux véhicules propres, au transport collectif et au covoiturage. Techniquement on sait faire, il faudrait que M. Juppé soit politiquement plus volontariste sur ce point. »
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