Événement qui se déroule tous les deux ans, en alternance avec Bordeaux Fête le Vin, la Fête du Fleuve est une initiative de la Ville de Bordeaux, qu finance environ la moitié de son budget (un million d’euros).
L’édition 2015, du 22 au 31 mai, aura comme thématique « l’arbre et le fleuve ». Pour Stephan Delaux, adjoint au maire en charge du tourisme, « le bois a une importance considérable » pour la navigation en général, et le Port de la Lune en particulier, « de la pirogue à l’arrivée de l’Hermione, des bateaux de course aux hélices des avions, des carrelets à la Grande cabane des frères Bartherotte ».
« Objet totémique » de la fête, cette structure de 400 m2 en pins des Landes accueillera des expositions, et deux sculpteurs sur bois conviés à transformer des blocs de bois en proues de navire. Seront également présentées des photos de Sébastien Huste sur les « Bois d’estuaire ».
Plusieurs animations auront aussi lieu à la « canopée des Quinconces » sur le thème de l’arbre, dont les Arbrassons (sculptures sonores), ou les démonstrations de charpentiers des chantiers navals Tramasset. La filière nautique locale, qui compte 18000 salariés, tiendra d’ailleurs salon, avec 50 exposants.
40 skippers voyagent en Solitaire
La Fête du fleuve, accueillera pour la deuxième fois le départ de la Solitaire du Figaro. Le 22 mai, vers 22h45, la « Parade des héros », marquera le début des festivités. Escortés par le fameux trois-mats Belem, les 40 skippers participant à la course arriveront alors au Port de la Lune. Ils resteront y une semaine, ponctuée de runs exhibitions sur la Garonne, jusqu’au prologue Bordeaux-Pauillac, le samedi 30 mai.
Organisatrice de la Solitaire, la société Penduick annonce la participation de trois anciens vainqueurs, dont Alain Gauthier, qui a aussi remporté la Route du Rhum, et de trois bordelais, dont Clément Salzes. Ce dernier bénéficie d’ailleurs du soutien financier de la Ville de Bordeaux, comme l’explique l’adjointe aux sports, Arielle Piazza :
« Il porte un beau message autour de l’écologie et de la solidarité. Cet enfant du fleuve, qui a fait ses armes sur l’estuaire a noué un partenariat avec nous pour aller parler dans les écoles de la ville. »
Pendant la Fête du fleuve, Bordeaux accueillera la préparation aux Jeux Olympiques de l’équipe de France de planche à voile, avec l’annonce le 29 mai des 6 sélectionnés qui iront à Rio l’an prochain. Toujours côté sportif, la semaine se conclura par la Traversée de Bordeaux à la nage, où sont engagés 500 personnes.
Si l’envie vous prend de vous balader aussi sur l’eau, trois croisières thématiques (sur l’environnement et l’histoire de la Garonne et de Bordeaux) sont programmées avec Terre et Océan sur l’Aquitania. Et il y aura également la première sortie du Bateau des curiosités.
Izia et Piazzola
Mais la biennale affiche aussi un programme culturel copieux. Les évènements les plus mainstream seront sans doute les quatre concerts pop-rock gratuits organisés par RTL 2 sur la place des Quinconces : Thomas Dutronc (le 27, à 21 heures), Izia (la fille de Jacques Higelin, le 28), Cali (le 29) et Charlie Winston (le 30).
D’autres rendez-vous musicaux sont à l’affiche : le 23 mai, la Noche de Buenos Aires, chants et musiques argentines (dont des pièces de Piazzola) interprétés par le Chœur de l’Opéra de Bordeaux. Le 26, Allez les Filles propose deux concerts rock, de Jim Jones et Elliott Murphy. Le 31, c’est la Rockschool Barbey à la baguette, qui présentera trois groupes indé, Doug Tuttle, Black Yaya (le leader d’Herman Dune) et Twerps.
Richard Coconnier, délégué général de Bordeaux Grands Evénements souligne aussi le « projet majeur des Revenants ». Porté par l’association MC2A (Migration culturelle Aquitaine Afriques), il présentera deux œuvres autour des « fantômes de l’histoire de la traite et du colonialisme ». « Traversée » une barque en bois évoquant la mémoire des migrants, du cubain Yoël Jimenez, et « Cocoon of a story-line », de l’artiste nigérian Dilomprizulike.
Enfin, le 23 main, sera inauguré sur la rive droite un chemin Jean de la Ville de Mirmont, qui rendra hommage à un poète bordelais « oublié », mort à 27 ans pendant la Grande Guerre. Six stèles portant des vers de ce « voyageur inassouvi » jalonneront un parcours pérenne au bord de la Garonne.
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