Si une barrière a cédé une nouvelle fois pendant le match qui a opposé les Girondins de Bordeaux au FC Nantes (2-0), parce que les travaux exigés depuis le premier incident, datant de l’inauguration du Nouveau Stade le 23 mai avec un match entre Bordeaux et Montpellier, n’ont pas été effectués.
« Une première série de travaux a été engagée et a concerné l’ensemble des tribunes, précise un communiqué de presse signé conjointement par la préfecture, la mairie, les Girondins et la société du Nouveau stade de Bordeaux. S’agissant des tribunes Nord et Sud accueillant les supporters, une série complémentaire et plus complexe d’aménagements de structure est nécessaire et requiert l’aval du bureau de contrôle et de la commission de sécurité. »
« Ces travaux étaient sur le point d’être engagés », ajoute le communiqué. C’est donc pour cela que la pression effectuée par les supporters, qui ont voulu fêter le deuxième but des Girondins inscrit à la 87e minute, a eu pour conséquence l’ouverture de la barrière et « trois supporters d’une vingtaine d’années ont été très légèrement blessés » alors qu’un responsable de la sécurité des Girondins en avait annoncé cinq.
« Un comportement approprié » des supporters
Le communiqué exige des supporters « un comportement approprié à l’occasion des prochains matchs. Ces derniers demeurent en effet les principaux acteurs de leur propre sécurité ». Il annonce par ailleurs que l’exploitant du stade « a pris l’engagement qu’une deuxième série de travaux serait menée à bien dans le courant de la semaine » :
« D’autres travaux, impliquant la pose de ventouses supplémentaires assurant la fermeture des portillons, permettront de tester et de garantir, avant le match aller des Girondins contre Liverpool le 17 septembre, la résistance des portillons. »
En effet, ces barrières sont équipées d’un système spécialement conçu et leurs ouvertures se déclenchent s’il y a de fortes pressions de la foule en cas d’un mouvement de panique dans le public.
Les Ultramarines n’ont « rien à ajouter »
Contacté par Rue89 Bordeaux, Florian Brunet, porte-parole des Ultramarines n’a pas voulu soulever une polémique :
« Nous avons déjà tout dit à l’occasion du premier incident, nous n’avons rien à ajouter. Ce qui nous inquiète, ce sont les prochaines rencontres. L’équipe nationale de la France rencontre prochainement celle de la Serbie et le public des visiteurs n’est pas des plus calmes ! »
L’association des supporters du virage Sud a un autre incident à gérer. Des fumigènes ont été lancés pendant le match de ce dimanche soir et une sanction est attendue, les fumigènes étant interdits par la loi Alliot-Marie de 1993.
« Nous assumons la responsabilité de cet incident, ajoute Florian Brunet. Le jour était mal choisi parce que la rencontre était assez tendue, le moment aussi parce qu’en milieu du match alors qu’aucun but n’avait été inscrit, et surtout parce que la météo, le vent et la chaleur n’ont pas permis à la fumée de se dégager. »
Les Ultramarines craignent que le prochain match de Ligue 1 au Nouveau Stade de Bordeaux se tienne à huit-clos : les supporters du club étaient « en sursis » depuis un incident similaire lors d’un autre match à Lescure qui opposait les Girondins de Bordeaux au… FC Nantes.
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