La rencontre tant attendue entre le Pays de Galles et l’Angleterre a rendu son verdict. On avait un peu trop vite enterré les hommes au poireau. Ils ont eu raison d’un quinze de la rose coupable de trop de fautes. Les héritiers de Gareth Edwards n’ont rien lâché. La botte de Biggar et un essai de belle facture, après un coup de pied de recentrage d’un classicisme parfait, les ont justement récompensés.
Où est l’avenante Angleterre du Tournoi 2015 ? Fidèle aux mauvaises habitudes prises lors du match d’ouverture, le Sweet low sweet charriot recouvrit, cette fois-ci, l’annonce de la composition de l’équipe galloise.
Un mondial aux jolies couleurs
Quel bonheur que cet Italie-Canada ! Quelle vivacité chez les Canadiens face à des Italiens bien gauches et empruntés. Les latins ont certes empoché la mise, mais Dieu que ce fut laborieux. En quoi un jeu vif, alerte, peut mettre à mal de trop stricts calculs. Une belle leçon qui donne à ce mondial, après Japon-Afrique du Sud, de jolies couleurs.
Il flotte comme un parfum d’autrefois dans cette coupe du monde. Gallois, Irlandais et Écossais regorgent de promesses. J’en conviens, la victoire des Calédoniens contre les USA fut laborieuse. La première-mi temps fut équilibrée et le jeu des Américains particulièrement séduisant. Sans l’arbitrage bien tatillon à leur égard de Monsieur Pollock, ils auraient pu devancer plus largement leurs rivaux. Puis, les Calédoniens retrouvèrent leur rugby. Le continent nord américain pratique un rugby aguichant. Un vent de fraîcheur souffle sur la coupe du monde.
La poule de la mort porte bien son nom
Les Irlandais confirmèrent face aux Roumains leur maîtrise. Ils ont gagné sans fioritures. Une équipe d’une rare maturité. Comme les Pumas qui récitèrent leur rugby Face aux Géorgiens. D’aucuns diront que le carton jaune de Gorgodze était bien sévère ! Pas moins de trois essais furent inscrits lors de l’absence du capitaine des Lelos. Gare aux Pumas si, d’aventure, les hommes de Thierry Dusautoir les croisent en quart de finale. Un moindre mal, me direz-vous. Car si les Bleus sont battus par les coéquipiers de O’Connell, c’est la Nouvelle-Zélande qui s’offre à eux. On mesure l’enjeu de ce match.
Les Springbocks ont remis les pendules à l’heure face aux Samoans. Il n’y a pas eu de match. La vieille garde sud-africaine a bien fait sa besogne. On est impatient de voir la partie qu’elle livrera contre le quinze du chardon. Espérons que la logique sera bousculée. Et après tout, pourquoi pas. Un Écosse-Galles en quart de finale aurait de la gueule. Il faudra, toutefois, que les Australiens résistent aux Anglais. Ils possèdent les arguments nécessaires pour y parvenir. La poule de la mort porte bien son nom.
Une coupe du monde pleine de charmes en somme où l’on ne guette plus que le réveil des Bleus. Jeudi contre le Canada ?
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