1 – Baker Street dans la ville de pierre
Un espace de 500 m2 et des décors dignes d’un roman d’Arthur Conan Doyle : à deux pas de la gare, Escape Hunt Bordeaux vous enferme avec votre équipe dans une pièce pendant 60 minutes. Le but : s’échapper à temps en résolvant une série d’énigmes.
Aux manettes : Tarek Moutawakkil, Bruno Faure et Jean-Baptiste Janin. Après avoir travaillé dans les ressources humaines les trois jeunes associés ont voulu faire rimer travail et plaisir. Ils ont donc importé localement ce concept né en Asie et qui connait un succès mondial. A Bordeaux, la franchise cartonne. Depuis son ouverture le 21 août, elle a accueilli une centaine d’équipe (chacune composée de 2 à 5 joueurs).
Et pour cause, les décors façon vieille Angleterre et les énigmes à résoudre vous plongent directement dans l’ambiance et dans la peau de Sherlock Holmes, le temps d’un jeu.
Vincent Agostini, chauffeur livreur, en est à sa deuxième participation, conquis :
« L’accueil est chaleureux, et j’apprécie la manière dont l’enquête est menée. La difficulté de l’énigme est croissante, et on a un réel sentiment d’immersion. Même si pour la deuxième partie, le facteur découverte a bien sûr un peu moins joué. »
Trois jeux différents sont actuellement au menu (Le mystère de Saint-Emilion, Meurtre au Port de la lune, Jack L’Eventreur). A partir de 21 euros par personne.
2 – Qui a empoisonné le vin bio ?
Paul Vignolles est étudiant en architecture. Il connait – du moins virtuellement – une viticultrice bio dont le vin a été empoisonné. Une « Sally Stoire », du nom du personnage principal de « Quelque chose qui cloche ». Ce jeu de piste a été imaginé par Qui veut pister Bordeaux, la vrai boite qui emploie le jeune homme.
L’animateur est salarié à mi-temps par la société Quiveutpister, implantée dans six autres villes en France. Il est chargé d’expliquer les règles du jeu aux différentes équipes participantes. Et de leur remettre une sacoche contenant un road book, autrement dit un carnet d’énigmes à résoudre dans différents lieux dans Bordeaux ainsi que le kit du parfait détective.
Emilie Van Beneder, une modéliste fraîchement installée à Bordeaux et qui a formé pour l’occasion l’équipe des nordistes avec son copain et sa sœur raconte :
« J’ai testé le concept à Paris et ça m’avait plu. Je me suis dit que l’essayer à Bordeaux me permettrait de mieux connaitre la ville ».
2H30 d’intrigue
Perdu! Le jeu était moins dense et moins étendu que le jeu parisien selon la jeune femme:
« On est pas allée très loin, on est parti de la Victoire, puis on a fait une partie du Cours Victor Hugo et de Saint-Michel ».
Tournez à gauche, prenez la deuxième rue à droite: tel un gps, le road book a guidé l’équipe. Durant deux heures et demi, il l’a ainsi menée de rue en rue pour dénouer l’intrigue policière en trouvant des indices – devant la basilique de Saint-Michel, par exemple, afin d’y observer son horloge et de trouver sa particularité.
De quoi en tous cas « passer un bon moment en famille ou entre amis parce-que tout le monde participe » d’après Émilie.
Des propos confirmés par l’animateur Paul Vignolles :
« En général, tout le monde joue jeu même s’il arrive – rarement, quand même – que des participants s’arrêtent pour boire un coup ou faire les magasins… »
QVPB propose également durant l’automne deux autres jeux : « Un amour de Bordeaux » pour découvrir la ville en mode romantique ou « Les 13 or de Bordeaux », une chasse au trésor (comme son nom l’indique). Plein tarif à 12,50 euros et 9,50 pour les moins de 25 ans. Les jeux ont lieu le samedi, prochain le 3octobre
3 – Sur les traces du Marquis de Tourny
Quand un fan de jeu de rôles et un fan d’énigmes se rencontrent, cela donne Bordeaux secret défense. Un jeu de piste qui plonge les participants dans l’Histoire bordelaise. Depuis avril dernier, Damien Saleh, scénariste et Didier Sanchiz, guide conférencier, proposent des jeux de pistes conçus spécialement pour Bordeaux.
Dans « La lettre du Marquis de Tourny » par exemple, « les équipes doivent retrouver cette missive grâce à différentes énigmes qui révèlent l’œuvre du marquis à Bordeaux, de la transformation de la ville médiévale à la ville du XVIIIe siècle, détaille Didier Sanchiz. Les participants sont amenés à observer les monuments, à recouper les informations, à enquêter en somme».
En modes immersion ou exploration
Le guide conférencier poursuit :
« Tous nos jeux sont basés sur des faits historiques. Une marque de fabrique en quelque sorte pour essayer de se démarquer des autres jeux en racontant l’Histoire de Bordeaux tout en s’amusant ».
Même si le jeu a une dimension réflexive et historique marquée, mais néanmoins accessible, le but est « de créer une émulation pour que tout le monde puisse réussir et y trouver son compte », dixit l’ancien enseignant.
Deux façons de jouer : en mode immersion autour d’un site emblématique avec « Le monument des Girondins », ou en mode exploration avec un parcours à effectuer dans le jeu » la lettre du Marquis » . Pour y participer, il vous en coutera 10 euros pour le premier, 15 pour le second.
4 – Des voleurs du Grand Théâtre au Casino d’Arcachon
Selon Nancy Gabel, guide à Bordeauxvisite.com, une entreprise créée en 2015 par sa sœur Carole Gabel, auparavant guide indépendante, les jeux de pistes revisités « sont plus attirants qu’une visite classique car ils renouvellent le genre en apportant un côté dynamique ».
Qu’ils se pratiquent en famille, entre amis ou entre collègues pour renforcer la cohésion de groupe, le public de ces jeux est en effet mis à contribution. Parmi l’offre de Bordeauxvisite.com : « Safari urbain », « La sorcière de la Victoire » ou encore « Le voleur du Grand Théâtre ».
Ce dernier, un « best-seller », consiste pour les équipes à retrouver une bouteille de vin volée place de la Comédie.
Ces équipes ont comme matériel de jeu un carnet et des accessoires genre loupe et boussole.
Pour 12 euros, les jeux permettent d’enrichir ses connaissances sur Bordeaux sans avoir forcément l’impression d’assister à un cours d’Histoire. Ponctuellement, des nocturnes sont également organisées, ainsi que des jeux à Arcachon, comme « Le voleur du casino ».
5 – Du « Casse-tête bordelais », échappe-toi si tu peux
C’est après un séjour au Portugal où elles ont participé à un Escape game qu’Amandine Leroy et Jennifer Giraudeau ont eu l’idée d’importer le concept en France. Elles ont donc ouvert leur propre boite en avril dernier : « Le casse-tête bordelais » propose deux salles de jeu qui ont chacune leur univers et leur scénario.
Dans la salle « Au bonheur de des dames », il s’agit de résoudre le meurtre d’une danseuse en observant au maximum les indices qui y sont disséminés.
Dans la seconde pièce « In vino veritas », les participants doivent résoudre une énigme, révélée seulement en début de jeu, en moins de 60 minutes.
D’après Amandine Leroy, « les énigmes font appel au bon sens, ainsi qu’à l’esprit d’équipe, la logique, la communication et la coopération ».
Avis aux claustrophobes : vous êtes vraiment enfermés dans la salle, cadenassée. Génération télé-réalité oblige, vous êtes aussi filmés. Les jeunes filles vous assistent et vous donne de petits indices pour progresser dans le jeu.
Au casse-tête bordelais, qui a accueilli près de 3000 personnes depuis son ouverture, vous devrez débourser entre 19 et 27 euros par personne en fonction du nombre de participants.
Y aller
- Escape Hunt Bordeaux, 5 rue Pierre Loti, 33000 Bordeaux. 05 56 33 60 01
- Qui veut pister Bordeaux. 06 38 58 90 51
- Bordeaux secret défense. 06 77 89 17 48 ou bordeauxsecretdefense@gmail.com
- Bordeauxvisite.com. 06 67 52 26 31
- Casse-tête bordelais, 23, rue de Ruat 33000 Bordeaux. 05 56 23 80 17
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