Après des élections régionales qui ont plutôt souri à la droite, Alain Juppé voit un paysage politique où règne « une très grande confusion » : le Front National obtenant près de 7 millions de voix, le PS conservant 5 régions, la droite en obtenant sept dont « deux d’entre elles grâce au front républicain ». S’il évoque la défiance au gouvernement socialiste, il n’oublie pas son propre camp :
« Il faut reconnaître nos erreurs et nos défaillances. Tous nos maux ne datent pas de 2012. Il faut un changement de cap dans la politique économique, fiscale, pénale, de santé. »
En réaction à la tenue du bureau politique du parti Les Républicains et de la mise au ban annoncée de Nathalie Kosciuko-Morizet (au motif qu’elle avait remis en cause la stratégie du « ni PS ni FN » de Nicolas Sarkozy), le maire de Bordeaux précise qu’une « exclusion n’est jamais une bonne solution ». Il ne croit pas non plus en l’organisation de primaires anticipées avant l’été 2016 pour désigner le candidat à l’élection présidentielle :
« Ne bâclons pas ces primaires et plutôt que de s’intéresser au sexe des anges – trop à gauche ou pas assez, trop à droite ou pas assez – on devrait plutôt dire ce que l’on veut faire. »
L’ancien Premier ministre dégage quatre priorités : emploi, sécurité, valeurs et égalité des territoires (« le FN ne progresse pas en milieu urbain mais progresse dans l’espace rural qui a le sentiment d’être négligé »).
Enfin, saluant l’élection de six élus bordelais au conseil régional, il n’a pas souhaité confirmer ni démentir l’arrivée promise de Virginie Calmels à la tête de la vice-présidence de l’économie à Bordeaux Métropole, comme Rue89 Bordeaux l’indiquait :
« Vous avez toujours le souci d’anticiper », nous répond-il.
Les futures fonctions de son adjointe seront déterminées l’an prochain, dès janvier.
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