J-446 avant l’ouverture officielle de la ligne à grande vitesse (LGV), rebaptisée l’Océane, qui permettra de relier Bordeaux à la capitale en 2h04 seulement. Et ce lundi, la SNCF a dévoilé les dessertes qu’assurera le TGV : 18,5 allers-retours par jour et sans arrêt seront proposés aux voyageurs en semaine et hors période estivale dès le 2 juillet 2017, soit 6 de plus qu’aujourd’hui.
Cette desserte sera cadencée à l’heure et à la demi-heure en pointe vers Paris le matin et vers Bordeaux le soir. En semaine, un premier train le matin permettra ainsi aux Bordelais d’arriver à Paris vers 8h, et aux Parisiens d’arriver à Bordeaux avant 9h. Le retour pour les deux se fera jusqu’à 21h. Cette desserte sera également complétée par d’autres « dessertes rapides » à un ou deux arrêts ou encore des dessertes passant par les villes intermédiaires telles que Saint-Pierre-des-Corps, Poitiers, Angoulême ou encore Libourne. En tout, Bordeaux bénéficiera donc de 33,5 allers-retours par jour avec l’Île-de-France.
Des horaires aménagées
Mais les Bordelais ne seront pas les seuls à profiter de ces dessertes :
« Trois plages de correspondance Ter/TGV, positionnées à Bordeaux à 7 heures, puis à 19h30 et 20h30 permettront à de nombreux territoires comme Agen, Mont-de-Marsan, Bergerac, le Médoc et Arcachon, de pouvoir faire des allers-retours à Paris dans la même journée », a tenu à préciser Alain Rousset, président de la Région Aquitaine/Limousin/Poitou-Charentes lors de la présentation des nouvelles dessertes.
La SNCF espère d’ailleurs des retombées côté trafic :
« 2,3 millions de voyages supplémentaires sont attendus par an d’ici 2019 », a annoncé Rachel Picard, directrice générale Voyages SNCF.
LGV Sud Europe Atlantique en service au 02/07/2017, annonce des dessertes le 11/04/2016 : https://t.co/TlbvcRKv7s pic.twitter.com/WIEi0d7z2m
— SNCF Newsroom (@SNCF_infopresse) April 11, 2016
Pour Alain Rousset, ce projet possède de nombreux avantages :
« La ligne à grande vitesse va permettre à notre région d’être beaucoup plus compétitive, c’est une porte ouverte au tourisme mais aussi une belle promesse pour le monde universitaire si on pense aux nombreux chercheurs qui vont se déplacer. Et puis n’oublions pas que le projet a mobilisé plus de 6000 emplois et qu’il s’inscrit dans une ligne écologique certaine. »
Fin d’un long bras de fer
Les chiffres annoncés mettent donc fin à la longue bataille entre les collectivités, le concessionnaire de la future la LGV Lisea et la SNCF. Celle-ci avait initialement proposé 13 puis 16,5 allers-retours entre Bordeaux et Paris. Un chiffre jugé insuffisant par Lisea « pour assurer la viabilité économique de la desserte ». Rappelons que le concessionnaire fonctionne grâce aux péages acquittés pour chaque passage de train. Alain Rousset et Alain Juppé, le maire de Bordeaux, militaient activement pour une véritable navette sur la LGV Paris-Bordeaux, et rejoignaient Lisea sur ce point. Les deux hommes se sont donc réjouis lundi dans un communiqué commun :
« C’est bien parce que (…) nous croyons au succès de la grande vitesse ferroviaire et en l’occurrence de cette première étape du projet Sud-Europe-Atlantique que nous nous sommes mobilisés et y avons apporté notre soutien financier, avec plus de 306 millions d’euros pour l’ex-région Aquitaine, 26 millions pour l’ex-région Limousin et 127 millions pour Bordeaux Métropole. »
Un milliard d’euros a également été investi dans quarante nouvelles rames. Elles sont assemblées à la Rochelle et devraient arriver dès la fin de l’année.
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