Média local avec zéro milliardaire dedans

L’avenir « trois en un » de la Base sous-marine à Bordeaux

Exit la photo, bonjour les installations vidéo et les arts numériques. La base sous-marine, dont une partie va désormais être gérée en délégation de service public, change sans faire l’objet d’une rénovation, trop coûteuse.

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L’avenir « trois en un » de la Base sous-marine à Bordeaux

La présentation de l'avenir de la base sous-marine de Bordeaux (WS/Rue89 Bordeaux)
La présentation de l’avenir de la base sous-marine de Bordeaux (WS/Rue89 Bordeaux)

On est resté un peu sur notre faim à la présentation de « l’avenir de la Base sous-marine » de Bordeaux. Au cours de celle-ci, menée en l’absence d’Alain Juppé « à Paris suite au Brexit », l’imposant bâtiment emblématique des bassins à flot n’a pas dévoilé tous ses secrets quand à son devenir.

On apprendra seulement que trois parties composeront le projet pour la reconversion du bâtiment « sous-utilisé en matière d’espace », selon Fabien Robert. L’adjoint au maire en charge de la culture et du patrimoine dévoile à moitié un projet « trois en un » :

« Ce projet prend tout son sens avec la Cité du vin, l’I.boat, les Vivres de l’art, le théâtre du Pont-Tournant, l’espace Le Cerisier, et le futur Musée de la mer et de la marine, ainsi que le futur cinéma. Il est au cœur d’un quartier en mouvement et il sera essentiel pour l’avenir du site. »

« Trois en un »

La première partie consiste à remanier l’équipement culturel municipal qui occupe l’annexe tel qu’elle se présente actuellement. Le lieu sera dédié à la vidéo, vidéo mapping, performances, installations sonores et lumineuses. Fini donc les expositions de photographies qui ne supportent pas l’hygrométrie croissante.

Pour libérer les alvéoles, la déambulation est inversée. A partir de fin 2017, l’entrée se fera en accédant directement à un nouvel espace d’accueil qui conduira aux salles d’expositions de l’étage et se terminera par la grande galerie.

La deuxième partie, qui englobera les six premières alvéoles, sera dédiée « à l’image, aux arts numériques et au multimédia ». Une délégation de service publique sera fixée au prochain Conseil municipal du 11 juillet. En attendant, « aucun candidat ne peut être révélé », précise Fabien Robert.

Les dernières alvéoles feront l’objet d’un appel à projets « pour des activés culturelles ou économiques ». Cette troisième partie, « qui n’aura pas accès à la totalité des toits », attend un projet « d’industries culturelles ». Même si Fabien Robert exclut les propositions de restaurants, de bureaux ou d’hôtels, il espère une proposition qui « pourrait s’ouvrir vers le quartier rénové » de Bacalan.

Pas de rénovation

Avec ses 42000 m2 au sol, 36000 m2 de surface utile et ses 600 000 m3 de béton, la rénovation de la Base sous-marine, estimée à 30 millions d’euros, ne semble « pas raisonnable ».

Dans sa configuration actuelle, l’équipement culturel, désormais propriété de la ville, est doté d’un budget d’1 million d’euros pour son fonctionnement, dont 100 000 euros pour son entretien.

Sa fréquentation, d’une moyenne de 60000 visiteurs par an, a connu un pic en 2014 avec 119970 visiteurs, grâce à l’exposition Georges Rousse (81649 visiteurs). Son nouveau projet et son inscription dans les différents événements de la Ville – saison Street art, la Semaine digitale, Agora, le FAB – devraient booster le lieu. L’exposition en cours de JR ouverte tout l’été – une première – a déjà comptabilisé 3000 visiteurs sur un weekend.

Gérard Rancinan, un artiste-photographe bordelais, et Daniel Firman, artiste contemporain récemment installé à Bordeaux, sont les prochains au programme, avec, entretemps, des expositions dans le cadre d’Agora.


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