Un homme de 18 ans a été arrêté mardi 13 septembre. Il est soupçonné d’être l’auteur des appels téléphoniques qui le 5 septembre avaient provoqué la panique autour du lycée de la mer de Gujan-Mestras et du lycée Sainte-Famille Saintonge de Bordeaux. Au total, près de 1500 lycéens, enseignants et personnels administratifs avaient été évacués. Une fouille systématique avait été pratiquée et une recherche – forcément vaine – de bombes avait même été effectuée dans le lycée bordelais.
L’auteur des faits a utilisé le même mode opératoire pour ses trois appels donnant une fausse identité et un faux numéro de téléphone. Joignant le lycée Saint-Famille, il parle d’une bombe placé dans l’établissement. En communication avec le commissariat de Bordeaux, il décrit « trois jeunes de type arabe avec des sacs de sport » entrant dans le lycée, puis avec la gendarmerie de Gujan-Mestras « trois jeunes de type maghrébin, barbus, porteur pour l’un d’une djellaba, avec des sacs de sport » s’introduisant au lycée de la mer.
Sophistiqué
Selon Marie-Madeleine Alliot, procureure de la République de Bordeaux, l’auteur n’utilisait pas de téléphone mais un « matériel sophistiqué » pour se masquer. La pratique a été déjouée grâce au laboratoire d’investigation opérationnelle du numérique, récemment ouvert. Le travail des enquêteurs de la division des affaires criminelles de la Direction interrégionale de la police judiciaire de Bordeaux a pris 8 jours. « Un temps record » pour une affaire de cybercriminalité, s’est félicitée ce jeudi Marie-Madeleine Alliot.
L’auteur présumé des faits a été interpellé chez lui sur le Bassin d’Arcachon ce mardi, jour de son 18e anniversaire. Il a donc passé les 48h premières heures de la majorité en garde-à-vue. L’homme, inconnu des services de police, a reconnu les faits sans évoquer ses motivations.
Mineur au moment des faits et risquant moins de trois ans de prison, il a été déféré à la mi-journée pour être laissé libre sous contrôle judiciaire. Inculpé pour divulgation d’informations fausses afin de faire croire à une destruction, il risque 2 ans de prison et 30000 euros d’amende.
Le lendemain de ces trois canulars téléphoniques, un appel similaire a été enregistré à Dax dans les Landes.
« Il est donc possible qu’il en soit l’auteur ou qu’il ait des complices » a précisé la procureure.
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