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La dernière ligne droite de Panoramas

Ce week-end, Panoramas va boucler sa série de quatre rendez-vous démarrée en 2010 sur le parc des Coteaux. Ensuite, la biennale laissera place à un rendez-vous annuel où s’alterneront ses deux marques de fabrique : la randonnée et la Nuit verte.

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La dernière ligne droite de Panoramas

L'installation "drive in" des Québécois Mathieu Doyon et Simon Rivest (DR)
L’installation « drive in » des Québécois Mathieu Doyon et Simon Rivest (DR)

Après « La révélation » en 2010, « La reconnaissance » en 2012 et « La consécration » en 2014, le quatrième opus de Panoramas, « L’avènement », vient clore un travail de développement culturel et artistique en quatre temps sur le parc des Coteaux mené par Charlotte Hüni et son Quartier Général, installé in situ depuis 8 mois.

Une rando de 48 heures

Une première nouveauté pour cette édition, la randonné « Les Nouvelles marches » s’étalera sur 48 heures non-stop. « Colonne vertébrale » de la biennale, dixit la directrice, elle est conçue par la plasticienne bordelaise, Anne-Cécile Paredes, et démarrera ce vendredi soir, 23 septembre, jusqu’au dimanche 25 après-midi.

« La marche permettra à plusieurs groupes de randonneurs de se relayer. Certaines personnes se sont tout de même inscrites pour la totalité du parcours. Il faut se laisser porter, se faire bousculer, par les regards artistiques posés sur un parcours que beaucoup auront à découvrir ou redécouvrir. »

Sept propositions artistiques jalonneront le parcours. Chaque tronçon sera conduit par des artistes et des collectifs différents. Les Bordelais de La Grosse Situation ouvriront la marche à Floirac avec des intermèdes théâtraux avant de passer la main, entre autres, à l’urbaniste gonzo, Nicolas Memain pour son « tourisme de proximité », ou à la poète Anne de Sterk pour ses « voyages immobiles », ou encore au collectif de marcheurs-cueilleurs marseillais, Safi, qui propose « une balade gastro-botanique pour découvrir le parc par le goût ».

Au parc de Séguinaud

La deuxième nouveauté est l’installation de la Nuit verte, samedi 24 septembre, dans le parc de Séguinaud à Bassens, après trois éditions au parc de l’Ermitage Sainte-Catherine à Lormont. Celle de 2014 a accueilli 5000 personnes – contre 1000 personnes en 2010 :

« On a décidé de porter le projecteur sur un autre lieu et le choix du parc de Séguinaud à Bassens est finalement assez judicieux, explique Charlotte Hüni. 80 % des Bordelais ne connaissent pas le lieu. Il a une vue imprenable sur la ville, le port et le fleuve. La nuit, c’est un spectacle en soi. »

Dans un cadre, à qui la météo donnera toutes ses chances de se mettre en valeur ce weekend, la déambulation nocturne invitera à découvrir une dizaine d’œuvres et dispositifs numériques, interactifs pour certains, signés par des artistes aquitains, toulousains, stéphanois et parisiens, et aussi des artistes québécois. Malgré un budget revu à la baisse de moitié, « on a un peu resserré le propos » :

« C’est finalement pas si mal, ajoute la directrice. Ça rend le propos plus lisible et ça nous permet de se projeter dans l’après. La biennale Panoramas était prévue sur le parc des Coteaux en quatre éditions. On y a mis une énergie folle qu’on ne peut pas arrêter aujourd’hui. Certes, le parc des coteaux en a été la source mais la formule peut être exportable. Elle va nous permettre de tisser des liens avec d’autres structures. »

Le rendez-vous deviendra ainsi annuel et nomade, en alternant ses deux temps forts : la randonnée et la Nuit verte.

INFOS PRATIQUES

Le site de la biennale Panoramas


#biennale

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