Média local avec zéro milliardaire dedans

Le préfet de Gironde loue la déontologie de la police en manif

« La police a été très fréquemment sollicitée par des manifestations alors que nous étions en état d’urgence. » En conférence de presse de rentrée, le préfet de Gironde Pierre Dartout a salué ce jeudi le travail des forces de l’ordre ayant assuré la sécurité ces derniers mois. Il a rappelé que l’état d’urgence, l’Euro de football …

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89Bordeaux, abonnez-vous.

Le préfet de Gironde loue la déontologie de la police en manif

Pierre Dartout, préfet de Gironde et préfet de la région ALPC (Xavier Ridon/Rue89 Bordeaux)
Pierre Dartout, préfet de Gironde et préfet de la région ALPC (Xavier Ridon/Rue89 Bordeaux)

« La police a été très fréquemment sollicitée par des manifestations alors que nous étions en état d’urgence. »

En conférence de presse de rentrée, le préfet de Gironde Pierre Dartout a salué ce jeudi le travail des forces de l’ordre ayant assuré la sécurité ces derniers mois. Il a rappelé que l’état d’urgence, l’Euro de football et plusieurs mois de manifestations contre la Loi Travail se sont ajoutés aux traditionnelles festivités estivales aquitaines. Avant l’été, une personne membre des forces de l’ordre nous avait d’ailleurs témoigné de sa fatigue avec une terrible prémonition : « Les vacances ? On doit en avoir… enfin s’il ne se passe rien. »

Avec près d’une manifestation par semaine, les policiers ont selon le préfet « parfaitement joué leur rôle dans une parfaite déontologie, à la fois ferme et patient et ont dû procéder aux interventions nécessaires ». Il a notamment évoqué les agences bancaire et les commerces « attaqués » cours de l’intendance par des jets d’œufs remplis de peinture.

Regrettable

Toutes les interventions policières ne semblaient pas justifiées pour tout le monde, comme le blocage d’une partie du cortège (celle des jeunes derrière la bannière On vaut mieux que ça) sous le tunnel de la rue du Château-d’Eau dans le quartier Mériadeck le 19 mai. L’intersyndicale (CGT, FSU, FO, Solidaires, Fidl, Unef) s’en était d’ailleurs indignée et avait réclamé une réunion avec la Préfecture.

Lors de celle-ci, le 13 juin, le directeur de cabinet du Préfet de l’époque, Simon Bertoux, aurait « reconnu que l’action sous le pont n’était pas à reproduire » soulignant aussi « le manque d’effectifs policiers », d’après un document interne de la CGT que Rue89 Bordeaux s’est procuré. Pierre Dartout n’approuve pas les conclusions de son ex dir’cab et a réagi agacé à nos questions :

« Il est toujours regrettable qu’il y ait des incidents de cette nature, ce que je veux dire par là c’est qu’il y a un groupe de manifestants qui se comporte toujours très mal – pas très nombreux, pas toujours canalisés par les services d’ordre des syndicats, qui pouvaient aller n’importe où et quitter le tracé de la manifestation tel qu’il a été déclaré. Manifester est une liberté, un droit mais dans les limites des lois et règlements de la République et du trouble à l’ordre public. Je n’accepte pas qu’on fasse des insinuations malveillantes à l’encontre des policiers. »


#loi travail

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles
Partager
Plus d'options
Quitter la version mobile