Média local avec zéro milliardaire dedans

11 lieux où admirer les plus belles vues de Bordeaux

Ville plate, Bordeaux compte peu de spots permettant de prendre de la hauteur. Des coteaux de la rive droite aux monuments de la rive gauche, voici un tour d’horizon des lieux d’exception qui en mettent plein la vue, plus ou moins à l’œil.

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Vue du haut du pont Chaban-Delmas, à 55 m au-dessus du fleuve. DR.

La Tour Pey-Berland, au cœur de Bordeaux

Dissocié de la cathédrale Saint-André, autre fleuron du gothique flamboyant, ce campanile construit au XVe siècle a permis de doter l’église de cloches importantes qui auraient pu menacer la structure.

Du nom de l’archevêque qui a décidé sa construction, la Tour Pey-Berland, située en plein cœur de Bordeaux, sur la place éponyme, culmine à 66 mètres et porte trois cloches et un bourdon. Surmontée de la statue dorée de Notre-Dame d’Aquitaine, qui veille sur Bordeaux depuis 1863, elle comporte 233 marches hautes et irrégulières. Celles-ci permettent d’accéder à deux terrasses dont une dotée de tables d’orientation illustrées, qui permettent de mieux lire le paysage urbain.

  • Ouverte toute l’année du  mardi au dimanche, de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30. Plein tarif : 5,50 € ; tarif réduit : 4,50 € ; gratuit les premiers dimanches du mois de novembre à mai. www.pey-berland.fr

La Flèche Saint-Michel, sommet bordelais

Les toits de Burdigala et, au loin, le Port de la Lune (Thomas Sanson/DR)

Ce clocher qui fait partie des plus hauts de France (et considéré comme le plus haut du Midi) culmine à 114 mètres. Il est situé place Canteloup, dans quartier Saint-Michel, et offre un panorama unique sur la ville, à condition de gravir ses 230 marches.

Indépendant de la Basilique Saint-Michel, édifice gothique bâti du XIVe au XVIe siècle, le campanile est doté d’un carillon de 22 cloches, dont une partie est visible depuis un pallier, lors de l’ascension spectaculaire du monument.

En haut, on jouit d’une vue imprenable à 360° sur la ville de pierre, les coteaux de la rive droite ou encore, à l’ouest, les tours de Saige, à Pessac.

Située sous le clocher, la crypte a longtemps attiré les curieux car elle exposait près de 70 « momies », des corps conservés par le sol argileux et exhumés lors de travaux réalisés en 1791. En 1979, ces momies ont été retirées de la crypte et inhumées au cimetière de la Chartreuse. La basilique Saint-Michel est classée monument historique et inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

  • Ouverte tous les jours jusqu’au 31 octobre, de 10h à 12h et de 13h à 18h. Plein tarif : 5 € ; tarif réduit : 3,50 €. Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés, les enseignants, les détendeurs de la Carte jeunes. www.bordeaux-tourisme.com

La Porte Cailhau, un monument royal

Ouverte dans le mur est de la ville fortifiée, cette porte du Moyen-âge (bâtie en 1494) ne dissimule pas son caractère défensif : elle est équipée d’une herse, de meurtrières et de mâchicoulis. Elle est aussi pourvue d’élégantes tourelles sur sa toiture, de fenêtres à meneaux surmontées d’accolades, de niches à dais flamboyants, d’un décor sculpté représentant les armes de France ou les statues du roi et de l’archevêque de Bordeaux. Située place du Palais, haute de 35 mètres, cet édifice médiéval offre un beau panorama sur les quais, le fleuve, le  Pont de pierre et les toits de la ville. Elle commémore la Victoire de Charles VIII en Italie. Le roi de France habite encore la tour : son effigie orne une niche côté fleuve et un panneau signale au visiteur de faire attention au linteau – une chute de pierre a en effet été fatale au roi. Dans ses étages, une exposition présente les outils et les matériaux qui servirent à bâtir la ville. Quant à son nom, plusieurs hypothèses ont été avancées sur l’origine du mot Cailhau : il s’agirait soit du nom d’une ancienne famille qui aurait donné son patronyme au quartier, soit des « cailloux » délestés par les bateaux devant la porte monumentale.

  • Ouverte toute l’année (sauf le 25 décembre et le 1er janvier), tous les jours, de 10h à 12h et de 13h à 18h. Plein tarif : 3,50 € ; tarif réduit : 3 € ; gratuit pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés. www.bordeaux-tourisme.com

Le Pont Chaban-Delmas, Baba et brillant

Vue du haut du pont Chaban-Delmas, à 55 m au-dessus du fleuve (FH/Rue89 Bordeaux)

Inauguré en 2013, ce pont qui porte le nom de l’ancien maire de Bordeaux est situé entre le Pont de pierre et le pont d’Aquitaine. Pont levant franchissant la Garonne, il permet la circulation de véhicules, vélos, piétons et du tram en reliant le quai de Bacalan au quartier de La Bastide (d’où son surnom de pont Baba).

Il est constitué de quatre pylônes d’une hauteur de 77 mètres, dont 55 mètres au-dessus du lit de la Garonne. Seul le pylône « P3 amont » (celui situé à droite côté Bastide en venant du quai de Bacalan) est aménagé pour recevoir du public, notamment des écoliers et des associations, mais affiche déjà complet pour les prochains mois.

On monte à son sommet via un ascenseur. De là-haut, on a vue sur les autres pylônes du pont et leurs poulies massives, mais aussi et surtout les beaux lacets de la Garonne, la Cité du vin, les bâtiments historiques et on peut distinguer, au loin, le stade Matmut Atlantique.

Le pont lui-même est un spectacle, lors des levers de son tablier (en 11 minutes) ou la nuit : ses pylônes sont pourvus de lampes LED qui changent de couleur en fonction de la marée. Lorsque celle-ci est haute, les loupiottes s’allument en bleu outremer et quand la marée est basse, elles deviennent vert véronèse. Pendant les fêtes, elles scintillent.

Vues plongeantes depuis la piscine de Lormont

Pont d’Aquitaine vu de la piscine de Lormont (FH/Rue89 Bordeaux)

Nager tout en contemplant l’impressionnant pont d’Aquitaine, suspendu au-dessus de la Garonne, que des milliers de véhicules empruntent chaque jour, c’est possible ! Il suffit pour se faire de se rendre à la piscine municipale de Lormont. Vous pourrez aussi y admirer le stade Matmut Atlantique et les cabanes de pêcheurs sur les rives de la Garonne. Autre possibilité : traverser à vélo le pont long de 1767 m et en prendre plein les mirettes. C’est le dernier pont sur la Garonne avant son estuaire, la Gironde, et… l’océan.

Les résidences privées de la haute

Vue d’une résidence du Grand Parc (FH/Rue89 Bordeaux)

Bordeaux et ses communes voisines hébergent des barres d’immeubles qui recèlent des toits-terrasses insoupçonnés. C’est le cas des résidences Gounod, Haendel et Ingres, récemment rénovées, dans le quartier du Grand Parc. De leur 16e étage, encore en chantier et donc interdit au public, on pourra admirer les toits du quartier et autres immeubles alentour.

Belle vue panoramique aussi du haut de la résidence Le Voltaire à Talence. Pour en profiter, il suffit de croiser un habitant charitable qui vous laisse pénétrer dans les lieux ou de connaître quelqu’un qui connaît quelqu’un qui y habite… Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour profiter de la skyline bordelaise !

Le Saint-James à Bouliac, balcon de Bordeaux

Niché sur les hauteurs de Bordeaux, le Saint-James de Bouliac offre une plongée sur la capitale girondine (Hervé Lefébvre/DR)

Inutile de passer une nuit dans le luxueux hôtel « Le Saint-James » à Bouliac – bourg surnommé « le balcon de Bordeaux » -, ni même de s’attabler au néanmoins excellent restaurant gastronomique tenu par le chef étoilé Nicolas Magie pour profiter de la vue exceptionnelle sur la capitale girondine : il suffit de visiter la galerie d’art de l’hôtel-restaurant, en accès libre, pour profiter de la beauté du site et du panorama sur Bordeaux de la terrasse. Le meilleur moment pour y aller : au coucher du soleil ou carrément « by night », quand Bordeaux et ses environs s’illuminent de mille feux.

Le Grand Hôtel, une vue qui se paye

Le rooftop du Grand Hôtel entre ombres et lumières (DR)

Le « rooftop » (toit-terrasse en français) du Grand Hôtel est probablement l’un des meilleurs endroit pour profiter d’une vue époustouflante à 360° sur la ville. Il est très prisé l’été, quand son bar « La Night Beach » est ouvert. Habillé de canapés, de graminées et de pins parasols, le toit de l’hôtel prend des allures de plage en plein cœur de la ville.

Mais tout ceci a un coût : la boisson la moins chère, un Perrier ou un soda, vaut 7 euros. Dans un cadre aussi somptueux, autant faire péter le champagne (19 euros la coupe…) si vous en avez les moyens ! A fréquenter un soir de pleine lune pour encore plus de magie.

  • Ouvert toute l’année de 9h30 à 20h aux clients du Spa les Bains de Léa et, en été, ouvert à partir de 19h aux clients (hôtel et extérieurs) du Bar La Night Beach. http://bordeaux.intercontinental.com

Le Mama Shelter, des cocktails dans le gaz

Vue sur la cathédrale depuis le Mama Shelter (DR)

La Tour du Gaz (érigée en 1934 pour le siège de la Régie du gaz de Bordeaux) abrite désormais un hôtel désigné par Philippe Starck. Situé rue Poquelin Molière, à deux pas de l’Hôtel de Ville de Bordeaux, son bar-restaurant offre une très belle vue sur la cathédrale Pey-Berland et son campanile depuis son « rooftop » couvert.

La terrasse est accessible pour boire un verre ou grignoter quand le temps le permet. Avec sa déco surprenante (notamment les bouées colorées suspendues), ses cocktails incroyables (mais pas donnés), ses DJ sets, son babyfoot en accès libre et son magnifique point de vue, le toit-terrasse de cet hôtel est devenu un lieu incontournable de Bordeaux, mais extrêmement « branchouille ». The place to be, du moins pour admirer la ville

  • Ouvert l’été du dimanche au mercredi de 07h à 02h et du jeudi au samedi de 07h à 00h (sauf privatisation), et bientôt l’hiver également. www.mamashelter.com

« Le 7 » de la Cité du vin, la vue fait recette

Table avec vue sur la Garonne de la Cité du vin (DR)

Il tient son nom entre autres de sa situation au 7e étage de la Cité du vin, mais aussi parce qu’il est possible d’y succomber à l’un des sept péchés capitaux, la gourmandise. « Le 7 » offre une vue imprenable sur le port de la Lune, du Pont d’Aquitaine à la flèche Saint-Michel. L’accès se fait par l’ascenseur dans le hall (sans ticket d’entrée).

Le soleil se lève à l’est sur la Garonne, idéal pour le petit déjeuner, et se couche sur la ville, à l’ouest, top pour le dîner. Un bon endroit pour voir Bordeaux s’éveiller et/ou s’endormir.

L’hôtel Mercure, rooftop classe mondiale

Vue imprenable sur les lacets de la Garonne et le Pont de pierre, de la Cité mondiale (Stephane Kossmann/DR)

Architecturalement parlant, la Cité Mondiale n’est pas franchement une réussite. Mais le bâtiment de verre, de béton et d’acier, qui abrite au Chartrons un centre de congrès et un hôtel 4 étoiles, possède à son dernier étage une terrasse qui offre une vue imprenable sur Bordeaux.

  • Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 14h et du lundi au jeudi et le dimanche de 19h30 à 22h. www.mercure.com

 


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