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7 clichés pour découvrir le TGV Océane qui fera Paris-Bordeaux-Toulouse

Wifi, Vélo, nouveaux sièges, bar… Tout ce qu’il faut savoir sur le TGV Océane qui fera ce dimanche son premier voyage entre Bordeaux et Toulouse.

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7 clichés pour découvrir le TGV Océane qui fera Paris-Bordeaux-Toulouse

1 – Rames, rameurs, ramés

Nez du nouveau TGV l’Océane (XR/Rue89 Bordeaux)

Le TGV Océane va faire ses premiers kilomètres dimanche 11 décembre entre Bordeaux et Toulouse. Le trajet est d’autant plus symbolique qu’une la ligne à grande vitesse entre ces deux villes est toujours rêvée par les présidents des régions Nouvelle Aquitaine et Occitanie.

La SNCF veut faire parler puisqu’elle a embauché pour l’occasion Ariane Massenet. Avec une poignée d’experts, l’animatrice télé est chargée de retransmettre en direct sur le réseau Périscope le voyage de la nouvelle rame (si le réseau Internet ne rame pas).

1,2 milliard d’euros

L’occasion aussi de rappeler que le 2 juillet 2017, les rails relieront Bordeaux à Paris en 2h04 avec 33 allers-retours quotidiens. Quatre rames de l’Océane seront mises en service jusqu’à la fin de l’année. A l’ouverture de la LGV, 17 rames devraient rouler.

Les rames Atlantique (celles qui roulent actuellement) seront progressivement utilisées pendant les heures creuses quand les rames Océane rouleront en heures pleines. Au total, une commande de 40 rames (et de 1,2 milliard d’euros) a été passée auprès d’Alstom pour assurer les liaisons Paris-Bordeaux-Toulouse. Elles seraient toutes livrées pour la fin de l’année 2019. Chaque rame coûte 30 millions d’euros. Le prix du billet devrait revu à la hausse, bien qu’il ne soit pas encore fixé.

Pour son lancement, le nez du TGV se pare d’une création du bordelais Epis one, du collectif The Cocktail. L’œuvre « pelliculée » est chamarré. Si on y regarde bien, on y voit quelques évocations au voyage et des symboles de la Nouvelle Aquitaine : par ici, se trouve une pomme de pin, par là, un verre de vin entouré de ses vignes.

2 – La 2e classe de la connectique au domestique

Sièges de seconde classe dans le TGV l’Océane (XR/Rue89 Bordeaux)

Le nombre de places disponible à l’intérieur de l’Océane augmente par rapport à ses prédécesseurs. Avec 398 places en 2e et 158 en 1ère, le petit dernier de la SNCF a augmenté ses capacités d’accueil de 22% par rapport aux TGV Atlantique/Lacroix (très présents sur l’axe Bordeaux-Paris) et de 10% par rapport aux TGV duplex (peu présents sur cet axe, bien plus sur la LGV Est).

L’ergonomie générale a été revue et chaque voyageur gagne de la place. Les jambes ne cogneront plus le dossier d’en face. Les lombaires seraient mieux maintenues. La tablette sera plus large, ce sera même un « mini-bureau, précise le dossier de presse, idéal pour un smartphone ou un tablette ».

Mini-bureau

Car, voici la première « révolution » décrite par la SNCF : chaque passager aura accès à une prise USB pour recharger son smartphone. Une prise électrique sera aussi disponible pour deux passagers. L’espace « rappelle le domestique » nous explique Sylvain Jolivet, responsable du marketing matériau et de l’expérience client.

Du chêne compose le « mini-bureau » et le tissu du siège est en laine. Bref, ce sera « une véritable bulle de bien-être » s’enflamme dans le dossier de presse Michel Compin, directeur commercial ferroviaire. Si ça ne vous suffit pas, la première classe est à la prochaine page.

3 – Une 1ère classe de révolutionnaire

Première classe « révolutionnaire » avec ses bandeaux rouges (XR/Rue89 Bordeaux)

« Ré-vo-lu-tion-naire » assure Sylvain Jolivet en parlant du siège de la première classe. De fins liserés rouges se posent sur un dossier en maille pure laine avec appui-tête en cuir. Les jambes ont gagné 8 centimètres d’espace. Le siège s’incline de 10 degrés supplémentaires par rapport aux précédents modèles.

Sur le bureau (que dis-je, « l’espace secrétaire »), se mêle porte-verre, miroir de courtoisie, porte-vestes, prises USB et électrique individuelles et aussi des boutons pour régler l’intensité de la lumière. La tablette se déplie en grand pour écrire ou en petit pour poser sa tablette tactile.

Mais surtout, l’intérêt est que 90% des passagers en 1ère peuvent se placer dans le sens de la marche.

« C’était une demande de nos clients. Beaucoup ont le mal des transports – la cinétose, alors on a pris le problème à bras le corps », explique le responsable de l’expérience client.

Avant chaque voyage, les agents de la SNCF pourront donc du bout du pied tourner les sièges dans un sens ou dans l’autre. C’est aussi en première que quatre places pour personnes en fauteuil roulant ont été installées.

4 – Un bar entre rouge et blanc

Répétez après-moi : « Je vais boire au bar en bois et blanc » (XR/Rue89 Bordeaux)

Les volumes du bar sont les mêmes que dans les autres TGV pourtant le lieu parait plus grand. Le comptoir est en bois et les tables en Corian, matériau résistant et facilement lavable. Le rouge (des lampes) et le blanc (des sièges et tables) dominent l’espace.

Des poubelles de tri sont aussi présentes, ici comme dans le reste de la rame de train.

« Nous avions été pionniers en instaurant ce système dans les Ouigo [TGV à bas coûts] », indique Sylvain Jolinet.

Le système de tri est donc étendu à l’Océane et devrait permettre un meilleur traitement des déchets.

5 – Éclairage adouci

Lumière au plafond et lampes de bureaux dans l’Océane (XR/Rue89 Bordeaux)

Finies les lumières blafardes qui empêchent de faire la sieste. Dans l’Océane, le système a été revu.

« Un mode d’éclairage adouci accompagne les voyageurs le matin et le soir grâce à une double source de lumière, directe et indirecte », promettent en chœur Jean-Philippe Cordina et Olivier Saguez, respectivement directeur de création et designer, dans le dossier de presse

Les sources lumineuses sont surtout installées sous les porte-bagages. Chaque siège a sa lumière individuelle que le passager peut éteindre et allumer (mais aussi régler l’intensité en 1ère). Et pour les places face-à-face, à côté des tables, des lampes sont disposées. Elles ont été dessinées par Ionna Vautrin qui raconte dans le dossier de presse :

« Dotée de deux sources lumineuses, elle émet un signal fort et accueillant depuis le quai tout en symbolisant l’idée d’accompagner chaque passager pendant son voyage. »

Les sources lumineuses proviennent de Led pour que le TGV « reste le mode de transport rapide le plus propre du monde », précisent-ils aussi.

6 – Les vélos n’ont qu’à bien s’accrocher

Les vélos ont leur place (XR/Rue89 Bordeaux)

Signe des temps et de la demande, le vélo va prendre sa place dans les TGV. Deux biclous pourront être installés dans la rame. Arnachés, ils passeront le voyage près de leurs propriétaires qui seront assis juste à côté à partir du moment où ils auront pris leur réservation via le site de la SNCF.

La moquette ne risque pas d’être trop salie par des « vélos crottés », interroge une journaliste ? Si ça devait arriver, elle est facilement lavable. Sans oublier que les chaussures aussi peuvent-être « crottées ».

7 – Wi-fi partout, zone blanche nulle part

Système d’information voyageur pour savoir si on a le temps d’aller changer le petit avant d’arriver (XR/Rue89 Bordeaux)

Déjà présents dans les TGV Duplex, des systèmes d’informations voyageurs seront présents dans toutes les pièces de la rame. Les écrans affichent la prochaine gare, la vitesse, les heures d’arrivée, les correspondances. Ce n’est qu’un début car « on va upgrader les systèmes pour offrir d’autres informations », nous met l’eau à la bouche Sylvain Jolivet.

Il faut encore attendre un peu pour aussi capter le Wifi SNCF. La 4G va être installée le long de la voie par l’opérateur Orange et un portail de la SNCF donnera gratuitement accès à Internet pour les voyageurs. Le TGV entièrement connecté est prévu pour juillet 2017.


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