Ils étaient une vingtaine, pancartes en main, à faire le pied de grue devant les portes de la Cité administratives de Bordeaux. Leur objectif : faire valoir leur droit à l’information.
Lors de l’occupation du domaine en juin 2016, les opposants avaient observé des détériorations sur les berges du ruisseau du Lugan. Or, aucun arrêté n’autorisait les travaux dans cette zone du terrain. Les anti-golfs ont alors sollicité la Police de l’Eau pour qu’elle constate les dégâts, ce qu’elle effectue en juillet.
Depuis, les militants réclament le rapport. Sans réponse de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) à leurs nombreux courriers, ils ont décidé de se rendre à leurs bureaux afin d’obtenir le document faisant valoir le libre accès aux informations prévu par l’article L124–1 du code de l’environnement.
Rencontre avec le directeur de la DDTM
Dans l’après-midi, deux représentants des militants ont été reçus par le directeur de la DDTM qui a confirmé l’existence d’un éboulis sur 25 mètres le long des berges. Celui-ci serait du aux poids des engins de construction passant à proximité. La remise en état aurait été effectuée et les travaux restent donc conforme à l’arrêté préfectoral.
En effet, si les anti-golfs veulent protéger le terrain, ses eaux, sols, faune et flore en évitant toute détérioration, la DDTM, quant à elle, ne prend en compte que la remise en état. Elle dit observer le projet d’un point de vue purement administratif. Malgré le suivi mensuel de la conformité législative des travaux, les opposants restent inquiets : le fait de remettre en état le Domaine de la Plantation après les travaux n’assure en aucun cas la survie des espèces protégées.
Cette action menée à la cité administrative est donc une victoire nuancée. Bien que les opposants aient été entendus, la DDTM n’a pas fourni de réponse à toutes leurs questions. Les anti-golfs comptent bien continuer le combat et vont tenter de mobiliser des associations environnementales nationales et internationales.
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