Alain Juppé a dénoncé ce vendredi les « contre-vérités » énumérées selon lui sur Darwin, dont il n’est « pas question de chasser les associations ». Le maire de Bordeaux estime que celles-ci ont bénéficié de « la plus grande bienveillance » de sa part, obtenant des autorisations d’occupation qu’elles savaient « provisoires », jusqu’au démarrage des opérations sur la ZAC Bastide Niel.
Il juge en outre que la première réunion de médiation, qui s’est tenue lundi dernier, s’est « bien déroulée ». Il rappelle que le skatepark a vu son autorisation prolongée jusqu’en 2020, que les 19 personnes en situation d’urgence dans les tétrodons seront relogées, et que les locaux d’Emmaüs pourront être relocalisés sur place. Quant à la ZAUE (zone d’agriculture urbaine expérimentale), dont l’autorisation d’occupation prend fin le 31 janvier prochain, elle pourrait être déplacée « à proximité ».
Dans ces conditions, le président de Bordeaux Métropole a refusé de reporter le vote de la délibération sur la cession des terrains de l’ancienne caserne Niel à la société d’aménagement de la ZAC, comme le lui avait demandé le conseiller métropolitain écolo Pierre Hurmic. Il lui rappelle que le groupe de pilotage présidé par Elizabeth Touton doit se retrouver tous les 15 jours durant le premier semestre.
Alain Juppé remet en outre un coup de pression sur les conditions de sécurité à Darwin, auxquelles les occupants ont d’après lui « un peu de mal à se plier ». Il évoque le Vortex en bois pour lequel la commission de sécurité n’avait pas donné d’accord à son installation, en raison de mesures d’isolation au feu insatisfaisantes.
« Darwin organise de grosses manifs attirant parfois plusieurs milliers de personnes sans respecter aucune des règles de sécurité en période d’état d’urgence. Ils ne déclareraient aucun de leurs événements à la ville qui doit donner son accord. Je n’ai pas envie que notre responsabilité pénale ou humaine soit remise en cause. »
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