Interrogé en marge du conseil municipal de Bordeaux, Alain Juppé juge « légitime et nécessaire que Les Républicains et l’UDI présentent des candidats aux législatives sur la base d’une plateforme qui exprime bien les diverses sensibilités de la droite et du centre ».
Mais selon lui, le futur groupe ne devra pas être « dans état d’esprit d’une obstruction systématique et d’une opposition frontale » : il appartiendra aux parlementaires de définit leur ligne « en fonction des initiatives du président de la République », notamment de la constitution de son gouvernement ».
Pour Alain Juppé, une éventuelle alliance ne devra pas se faire sur la base de « débauchages personnels ». Ceux-ci n’ont selon lui « pas changé la donne politique » ni en 1988, lorsque François Mitterrand a cherché le soutien de personnalités de droite, ni en 2007, quand Nicolas Sarkozy a nommé des figures de gauche au gouvernement.
« Si demain il devait y avoir une évolution, cela ne peut se faire que sur la base d’un projet, d’un ensemble de réformes ».
Au sujet des juppéistes approchés par l’équipe d’Emmanuel Macron, le maire de Bordeaux assure n’avoir aucune informations, y compris sur le cas d’Edouard Philippe, le maire du Havre. Ce très proche d’Alain Juppé depuis la création de l’UMP, en 2002, est en effet régulièrement cité parmi les personnalités pressenties pour Matignon.
Mais l’ancien Premier ministre condamne par avance les exclusions du parti, dont François Baroin, en charge de la conduite de la campagne de LR pour les législatives, a menacé les élus qui rejoindraient la majorité présidentielle : « Exclure, c’est toujours un aveu de faiblesse. »
Chargement des commentaires…