Vous êtes allergique aux lycra fluo et moulants qui ahanent sur les quais de Bordeaux ? L’idée de lever de la fonte sur fond de musique FM ou devant une chaîne de la TNT vous donne des boutons ? Vous n’aimez pas payer des dizaines d’euros pour taper dans un ballon ou grimper sur un mur, et n’envisagez sous aucune forme de servir d’homme ou de femme-sandwich ?
Que vous répondiez par oui ou par non à toutes ces questions, plongez dans ce dossier passionnant concocté par Anaëlle Sorignet. Vous y apprendrez comment des équipementiers ou des grandes surfaces du sport, mais aussi de l’alimentation bio, tentent de coller aux baskets des joggers du dimanche et de profiter de leurs réseaux sociaux, ou surfent sur l’influence de blogueuses locales en vue.
Vous découvrirez pourquoi des enseignes d’un nouveau genre (salles d’escalade, de fitness, surf café…), indépendantes ou franchisées, prolifèrent dans les périphéries de la métropole (Décathlon Village à Mérignac) et dans des espaces d’un centre-ville en pleine reconversion (la galerie Tatry à Bordeaux). Et comprendrez si leur business est à même de prospérer.
Ces phénomènes ne sont bien sûr pas spécifiquement bordelais. Mais l’agglomération, par son attractivité, son « économie présentielle » en plein essor, et sa jeunesse, est un terrain particulièrement favorable à cette vogue venue d’outre Atlantique. Le sport y est à la fois un produit de consommation comme un autre, et un puissant vecteur de marketing, dont les valeurs qu’il incarne sont capables de fédérer des communautés de futurs clients. Le salaire de la sueur.
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