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Expéditions légères : #1 La grande alose en kayak

Rassemblant une scientifique, une réalisatrice, un écrivain et deux accompagnateurs, l’expédition Alosa alosa, utilise le kayak pour suivre le parcours migratoire des aloses entre leur lieu de naissance et l’océan.

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Expéditions légères : #1 La grande alose en kayak

C’était il y a trois ans, dans Rue 89 Bordeaux déjà. Empathie homme-machine, le 7e billet du blog Un voyage en amont écrit dans les semaines précédant mon départ pour dix-sept jours de navigation entre Bruxelles et Boran-sur-Oise dans le sillage de Robert-Louis Stevenson, envisageait l’éventualité de poursuivre, au-delà de ce premier voyage, mon compagnonnage avec les deux kayaks en bois conçus et construits par Jean-Baptiste Bossuet.

L’hypothèse relevait d’un juste pressentiment. Silverado et Vailima, rejoints par deux autres kayaks, s’apprêtent aujourd’hui  à reprendre les chemins d’eau pour la première des Expéditions légères. Ces itinérances associeront à chaque fois des artistes et des chercheurs dans un parcours effectué avec des moyens de déplacement légers, c’est-à-dire non motorisés et peu encombrants. Elles se situent dans la continuité des Voyages modestes, à la fois documentaires et vagabonds, que je pratique depuis près de vingt ans et dont Stevenson en kayak est le dernier avatar en date. Elles procèdent également de la stimulation que j’ai pu éprouver au contact des scientifiques pendant ma vie de journaliste puis, plus récemment, dans des créations comme L’Arbre Intégral ou Protolithe.

Premières d’entre elles, donc, Alosa alosa est un voyage en kayak entre Lamagistère, près d’Agen, et le phare de Cordouan, à l’extrémité de l’estuaire de la Gironde. Il s’est progressivement construit avec Françoise Daverat, chercheuse en biologie à l’IRSTEA , spécialiste des poissons migrateurs et de l’otolithe, Mélanie Gribinski photographe-réalisatrice et Boris Lesimple, kayakiste chevronné, fondateur de Bordeaux Canoë, qui m’avait beaucoup aidé à préparer mon équipée stevensonnienne.

Ensemble pendant treize jours, trois en juin et dix début août, nous suivrons le parcours migratoire de ce poisson magnifique, la grande alose (Alosa alosa), dont la population s’est mystérieusement effondrée en 2007 et dont Françoise Daverat a fait l’un de ses objets d’étude. Pour chacun d’entre nous ce voyage, ses péripéties, ce qu’il nous apprendra sur la grande alose, les paysages traversés, la migration… est un espace-temps de recherche et d’expérimentation inédit qui donnera lieu à la publication d’articles scientifiques, à la réalisation d’un film, à l’écriture d’un poème documentaire, à la conception d’une installation, et à la rédaction de ce blog dont vous achevez de lire le billet inaugural.


#Alosa alosa

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