« La première mobilisation contre la première Loi Travail s’était aussi passée sous la pluie » rappelle un des manifestants de ce jeudi à Bordeaux qui ne semble pas gêné. Il est vrai qu’en 2016, la pluie battante n’avait pas arrêté les motivés du bitume.
Ce premier rendez-vous syndical contre contre la Loi Travail version Pénicaud a réuni à Bordeaux 12000 personnes selon la CGT (plus de 4800 pour la préfecture), dont le député (France Insoumise) Loïc Prud’homme et l’ex candidat à la présidentielle Philippe Poutou. Ils seraient 400000 nationalement selon la CGT.
« Les retraités sont venus en nombre. Ça gonfle nos rangs », analyse Emmanuel Blayo, délégué CGT à la Monnaie de Paris à Pessac.
Car le mot d’ordre a dépassé le monde du travail et la lutte contre les ordonnances. L’Union départementale CGT de Gironde se révoltait dans son communiqué contre « l’augmentation de la CSG (qui touchera les retraites, NDLR), le transfert des cotisations sociales vers la fiscalité, l’annonce de la suppression de 120 000 fonctionnaires, la baisse de l’APL de 5€, les coupes drastiques dans les contrats aidés… ».
Étudiants et lycéens ont ainsi retrouvé sur le pavé des associatifs et le syndicat des avocats de France (SAF).
Applaudissements et interpellations
Les enceintes du camion Solidaires singent le discours présidentiel et hurlent « fainéants, cyniques, extrémistes » avant de faire applaudir la caserne des pompiers et le centre hospitalier Saint-André en passant devant.
Applaudissements aussi des militants de la France Insoumise quand ils croisent les syndiqués de Force Ouvrière, opposés à leur secrétaire national, Jean-Claude Mailly. Montrant ainsi une fragile union syndicale, quelques militants CFDT étaient aussi finalement de la partie, dérogeant également aux choix de leur secrétaire national.
En fin de manifestation, un petit cortège a tenté de s’engouffrer dans la rue Sainte-Catherine pour continuer la marche en dehors du tracé choisi. En vain. La charge policière a coupé court à leurs envies. Deux personnes ont été interpellées, banderole comprise.
Il y en aura sans doute d’autres puisqu’une prochaine manifestation est déjà programmée le 21 septembre par la CGT – deux jours avant « la déferlante » contre le « coup d’état social » appelée par la France Insoumise à Paris.
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