Au lendemain de l’exposition « 1917, voilà les Américains », le Centre national Jean-Moulin a fermé ses portes jusqu’à 2022. Les cinq prochaines années seront consacrées à sa rénovation, qui s’avère plus que nécessaire ; son toit notamment qui connaît régulièrement des infiltrations d’eau. Son directeur, Sébastien Block, reconnaît qu’ « actuellement, des pièces se dégradent ».
Cinq millions d’euros seront consacrés aux travaux de remise en état de ce musée créé en 1967 par Jacques Chaban-Delmas, maire de Bordeaux à cette époque. En 2018 et 2019, les combles seront déménagées et la toiture rénovée, tandis que les trois années suivantes porteront sur la sécurité incendie, mise en conformité électrique, l’accessibilité aux personnes handicapées et le ravalement.
Des collections au musée d’Aquitaine
D’ici 2022, date prévue de réouverture, les collections labellisées « musées de France » seront relocalisées au musée d’Aquitaine.
En 2018, le Centre national Jean-Moulin organisera un cycle de conférences sur les Première et Deuxième Guerres Mondiales, ainsi que des interventions dans des établissements scolaires. « Il faut apporter des clés de réflexion aux jeunes et ne pas figer l’histoire dans son temps » explique Christian Block, qui établit un parrallèle entre le nazisme et le djihadisme, « qui visent tous deux un ethnocide ».
Parallèlement, sur le site internet du musée d’Aquitaine, des objets personnels du célèbre résistant seront dévoilés : une dissertation de Jean Moulin âgé de 17 ans, une poupée défigurée par un éclat d’obus… Pour le directeur, « des documents inédits qui peuvent intéresser des chercheurs […] et la recherche scientifique. »
C’est au musée d’Aquitaine qu’aura également lieu en 2019 une exposition sur les « grands dons » fait au centre Jean-Moulin.
« Nous en avons eu énormément, surtout depuis 2006, on a reçu 4 à 5 000 documents de 120 donateurs, raconte Christian Block. Même si nous sommes fermés, nous cherchons toujours à collecter des pièces. »
En 2020, la notion de résistance, passée et présente, sera au cœur d’une exposition de préfiguration accueillie dans les 250 m2 de l’aile sud du musée d’Aquitaine.
Chargement des commentaires…