Dans le cortège ce samedi matin, les ouvriers de l’usine de Ford Aquitaine Industrie étaient devancés par trois de leurs syndicats (CGT, Force Ouvrière et CFTC) mais étaient aussi suivis par beaucoup de soutiens syndicalistes, élus et militants de partis de gauche.
L’objectif reste le même : sensibiliser et faire reculer Ford Europe qui souhaite fermer le site où travaillent 910 personnes. L’intersyndicale dénonce toujours les 50 millions d’euros perçus par l’entreprise depuis 5 ans et son retour en 2013 après un premier départ avorté.
Alain Juppé, président de Bordeaux Métropole, déclarait d’ailleurs ce vendredi vouloir « regarder si il n’y a pas moyen d’obtenir le remboursement du reste » des aides versées par la métropole à Ford si elle ne tenait ses engagements jusqu’en 2019.
Par ailleurs, à l’inverse de Benoit Simian, leur député de circonscription, pas question pour les syndicats d’entrevoir l’arrivée d’un repreneur. Il faut dire qu’un scénario similaire en 2008 s’était soldé par un échec cinglant.
Ombre
« Une dynamique est en marche » espère Philippe Poutou. Le délégué CGT de l’usine girondine table sur la convergence des luttes et les actions unitaires avec les différents mouvements sociaux du moment (fonction publique, cheminots, postiers girondins…). Derrière la banderole de tête, le secrétaire du comité d’entreprise Gilles Lambersend s’exclame :
« Et ils sont où les salariés ? »
Seule ombre au tableau, ils ne représentaient finalement qu’un tiers du cortège. Une lutte dans la lutte qui sera sans doute à l’ordre du jour de la prochaine réunion unitaire prévue ce jeudi 29 mars sur le site de Ford Aquitaine Industrie.
En revanche, les salariés ont reçu les encouragements de l’humoriste de France Inter Guillaume Meurice. Dans une courte vidéo, enregistrée ce samedi à Bordeaux, il a dû s’y résoudre après sa rencontre avec l’ancien candidat NPA à la présidentielle.
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